Des milliers de Brésiliens manifestaient dimanche à travers le pays pour réclamer de nouvelles élections ou la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff, embourbée dans une triple crise économique, politique et de corruption.
Les organisateurs - des mouvements citoyens de droite soutenus par une partie de l'opposition - ont appelé à manifester dans plus de 200 villes de ce grand pays émergent d'Amérique latine.
Pour la plupart vêtus de vert et jaune, les couleurs du drapeau brésilien, des premiers cortèges se sont mis en marche dans la capitale Brasilia (centre), à Belo Horizonte (sud-est), Recife (nord-est), Salvador de Bahia (nord-est) ou Belem (nord).
A Rio de Janeiro, qui accueillera dans un an les Jeux Olympiques, le parcours de l'épreuve test de cyclisme a été en partie modifié pour permettre le déroulement d'une manifestation contre le gouvernement le long de la plage de Copacabana.
Les organisateurs espèrent une participation massive, à l'instar des journées de protestations similaires qui avaient rassemblé au moins un million de personnes en mars et jusqu'à 600.000 en avril.
Arborant des pancartes portant les inscriptions "Dehors Dilma!" et "Non à la corruption!", des milliers de personnes défilaient à Brasilia sur l'Esplanade des ministères en direction du Congrès des députés.
Les manifestants réclament la démission où l'ouverture d'un processus parlementaire de destitution de la présidente Rousseff, 64 ans, qui a entamé son deuxième mandat en janvier après une difficile réélection en novembre.
La présidente a vu en l'espace de quelques mois sa popularité chuter brutalement à un niveau historiquement bas de 8%.
Elle est confrontée à une triple tempête: la récession économique qui l'a conduite à adopter des mesures d'austérité impopulaires; les révélations dévastatrices du scandale de corruption autour du géant public pétrolier Petrobras qui éclabousse son Parti des travailleurs (PT) et d'autres partis alliés; enfin une crise politique aiguë qui menace de faire voler en éclats sa fragile majorité parlementaire.
"Nous allons protester jusqu'à la fin. Jusqu'à ce que la présidente tombe. Elle doit s'en aller définitivement et laisser ce pays en paix et libéré de cette mafia du PT", a déclaré à l'AFP Patricia Soares, une fonctionnaire de 43 ans qui défilait à Brasilia.
"Nous sommes dans la rue pour montrer notre indignation, notre insatisfaction avec la situation politique et économique du pays et contre la corruption du gouvernement", abondait à ses côtés Luana Alves, une fonctionnaire de l'administration judiciaire âgée de 38 ans.
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