Le petit Rifki âgé de 4 ans enlevé samedi sur la place de la mairie à Rennes a été retrouvé "sain et sauf" dimanche en début d'après-midi dans un TGV en gare de Libourne en Gironde et son ravisseur présumé interpellé, a indiqué le procureur de la République de Rennes dimanche.
"L'enfant a été découvert à Libourne, il est en bonne santé apparente, il va être examiné par des médecins", a annoncé le procureur dans un communiqué. "Le suspect, avec lequel l'enfant se trouvait, a été interpellé".
L'alerte enlèvement lancée dimanche matin pour le retrouver est levée.
Dans un tweet, le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a aussitôt exprimé son "soulagement d'avoir retrouvé sain et sauf le petit Rifki, félicitations aux gendarmes qui ont interpellé son ravisseur à Libourne".
"Lorsque les gendarmes, notamment de Libourne, ont été avisés et sont intervenus dans un TGV bondé il n'y avait pas de certitude. C'était une intervention délicate dans un environnement où il y avait beaucoup de monde", a raconté à l'AFP le maire PS de Libourne, Philippe Buisson, après avoir indiqué que l'enfant avait été retrouvé dans un TGV dans la gare même de la ville.
"J'exprime ma satisfaction pour ce dénouement heureux et me réjouis pour ses parents et sa famille. Je souhaite également une nouvelle fois saluer les forces de gendarmerie, notamment libournaise, qui ont fait preuve d'un grand professionnalisme lors de cette intervention délicate dans un TGV bondé", a-t-il souligné dans un communiqué.
- Joie devant le commissariat -
Devant le commissariat de police de Rennes, une quinzaine de personnes de la communauté comorienne dont est originaire le petit garçon ont manifesté leur joie après l'annonce du procureur, a constaté un journaliste de l'AFP.
Depuis samedi soir la police recherchait activement Rifki et une alerte enlèvement, la 16ème depuis l'adoption de ce dispositif en France, avait été lancée dimanche matin.
"La mère et l'oncle de ce jeune enfant se sont présentés hier soir (samedi, ndlr), en fin de journée, au commissariat", avait expliqué dimanche lors d'un point presse le procureur de la République de Rennes Thierry Pocquet du Haut Jussé.
"Ils ont indiqué qu'ils étaient à Rennes vers 14H00 place de la mairie avec la personne qui les hébergeaient ainsi qu'un certain Ahmed, lui-aussi hébergé au même endroit et qu'ils ne connaissaient que depuis quelques jours", a-t-il ajouté.
"L'oncle et la personne qui les hébergeaient se sont éloignés un moment, et quand ils sont revenus la mère leur a indiqué que Ahmed était parti acheter des boissons et qu'il avait emmené le jeune Rifki avec lui", a-t-il poursuivi.
"Ne le voyant pas revenir ils ont cherché toute l'après-midi et leurs recherches étant vaines, ils ont fini par se présenter au commissariat", a-t-il expliqué.
"Ils sont un peu perdus car ils ne connaissent a priori pas la ville de Rennes, ils ont essayé de rechercher l'enfant par leurs propres moyens", a dit le procureur pour expliquer le retard dans l'alerte donnée par la famille, qui n'est pas établie dans cette ville.
Une jeune femme venue témoigner au commissariat dans l'affaire dimanche à la mi-journée, a raconté à sa sortie à la presse avoir aidé la mère à rechercher son enfant samedi: "la mère était en larme, effondrée", a-t-elle relaté.
"Le suspect, un certain Ahmed, est de couleur noire, 25 ans environ, 1,70 mètre, corpulence mince, avec les cheveux en crête, vêtu d'un jean avec un dessin de lion sur la poche arrière et la jambe gauche, et d'un blouson marron à manches courtes", indiquait le communiqué de l'alerte enlèvement.
"L'enquête a été confiée à la Direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes, à la police judiciaire de Rennes, à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ainsi qu'au commissariat de Rennes qui avait procédé aux premières investigations", a précisé M. Pocquet.
En milieu de matinée le procureur avait demandé une prolongation de trois heures supplémentaires de la diffusion de l'alerte enlèvement relative à Rifki, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
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