Bruno Odos, un des deux pilotes français condamnés vendredi soir en République dominicaine à 20 ans de prison pour trafic de drogue, a fait part à l'AFP de sa surprise face à ce verdict, affirmant n'avoir "jamais été interrogé" au cours de l'instruction.
"On ne s'y attendait pas du tout", a confié au téléphone à l'AFP M. Odos, la voix blanche. "On ne va pas en rester là, nous ferons appel dès le 4 septembre", quand les arguments du tribunal seront publiés, a-t-il ajouté
"Nous pensions que notre voix avait été entendue et comprise", a poursuivi M. Odos, 56 ans, aux commandes du Falcon 50 intercepté dans la nuit du 19 au 20 mars 2013 sur le tarmac de l'aéroport dominicain de Punta Cana (est) et dans lequel la police a découvert 26 valises contenant 680 kilos de cocaïne.
"On n'a jamais été interrogé, entendu", au cours de l'instruction, a-t-il dénoncé, évoquant "une histoire" créée par l'accusation. "On tourne en rond, la vérité est différente. La vérité c'est qu'on (avec l'autre pilote Pascal Fauret, 55 ans) a juste fait notre travail", a ajouté M. Odos.
Vendredi soir, un tribunal de Saint-Domingue a condamné à 20 ans de prison MM. Fauret et Odos ainsi que les deux autres occupants de cet avion, l'homme d?affaires Alain Castany (69 ans) et le passager Nicolas Pisapia (40 ans), présenté par l'accusation comme ayant été le cerveau de cette opération.
Les quatre hommes ont toujours assuré n'avoir jamais eu la moindre connaissance au préalable de la nature de la cargaison trouvée dans l'avion ni sur la façon dont elle avait pu être introduite à leur insu dans un appareil de seulement dix places.
Concernant les dix autres accusés dominicains également jugés, six ont été acquittés et quatre condamnés à des peines de cinq à dix ans de prison.
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