Six passeurs ont été mis en examen pour leur implication dans un trafic de ressortissants albanais vers la Grande-Bretagne à bord de camions, a annoncé le parquet de Boulogne-sur-Mer vendredi.
Les six personnes sont quatre ressortissants d'origine albanaise et deux Françaises, âgés de 20 à 29 ans résidant à Calais ou à St-Pol-sur-Mer (Pas-de-Calais), et toutes ont été mises en examen du chef d'aide à l'entrée et au séjour irrégulier d'étrangers en bande organisée, a-t-il précisé dans un communiqué.
Cinq ont été écrouées "dans des établissements pénitentiaires de la région" et la dernière fait l'objet d'un contrôle judiciaire, selon la même source.
Ces passeurs, non connus des autorités judiciaires, avaient été interpellés le 10 août par les forces de l'ordre près de Calais après une enquête ouverte début mai par le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer et menée par la Brigade mobile de recherche de Coquelles, appartenant à la Police aux frontières.
Une septième personne avait été interpellée le même jour mais remis en liberté deux jours plus tard, après avoir été mis hors de cause.
Les trafics, qui se déroulaient sur la Côte d'Opale, avaient "pour objet de faire passer des Albanais clandestinement en Grande-Bretagne à bord de camions", a indiqué le parquet.
Les premiers éléments de l'enquête révèlent que "quarante quatre transports concernant 255 migrants ont été organisés" par ce groupe, dont "24 concernant 149 personnes" ont abouti. Le voyage depuis l'Albanie serait tarifé à une somme "oscillant entre 6.500 et 7.000 livres par personne (9.100 et 9.800 euros)".
Les quatre hommes interpellés "servaient d'intermédiaire et percevaient entre 500 et 1.000 livres par personne (700 à 1.400 euros)", ce qui représente "a minima, une somme globale de 104.000 euros perçues par les mises en cause" depuis le 1er février 2015.
Des centaines de migrants affluent en permanence à Calais dans l'espoir de trouver un passage vers l'Angleterre, soit à bord des ferries partant du port, soit sur les trains-navettes qui empruntent le tunnel vers Folkestone. Le renforcement des mesures de contrôle et de sécurité depuis deux mois rend ces tentatives de plus en plus hasardeuses.
Concernant le tunnel, où des tentatives d'intrusion massives se sont multipliées ces derniers mois, les autorités françaises ont renforcé les effectifs de police et le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé l'envoi de chiens supplémentaires pour sécuriser le site d'Eurotunnel.
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