Le président du Marché du porc breton (MPB) Daniel Picart a annoncé vendredi un nouveau report de la cotation des ventes de porcs, en attendant la tenue lundi après-midi à Paris d'une table ronde exceptionnelle avec l'ensemble des acteurs de la filière.
"L'ensemble des abattoirs sont conviés à cette table ronde, y compris Bigard et la coopérative Cooperl", à l'origine de cette crise, a précisé M. Picart.
M. Picart a informé que les responsables du MPB avaient décidé de "reporter le marché de ce matin aux conclusions de la table ronde" qui doit avoir lieu au ministère de l'Agriculture. "Nous attendrons les conclusions de la table ronde pour fixer un prix", a-t-il dit.
Stéphane le Foll "réunira ce lundi 17 Août après-midi à Paris une délégation des acteurs du marché au Cadran de Plérin ainsi que le Comité Régional Porcin et la Fédération Nationale Porcine", a confirmé le ministère dans un communiqué. "Le Ministre poursuit son objectif de trouver des solutions collectives à la situation sur le marché du porc breton", ajoute le communiqué.
"Cette table ronde va décider de la vie ou de la survie du Marché du porc breton, et évidemment, après ça, de la vie et de la survie de la filière porcine", a souligné le président du MPB.
"L'époque du servage est terminée", a insisté M. Picart, "les agriculteurs veulent vivre de leur métier et pour vivre de leur métier ils ont le droit aussi à être payés au prix rémunérateur".
"On avait prévu une action" si le marché ne se tenait pas vendredi, "mais il n'y aura pas d'action, on va attendre la table ronde", a assuré de son côté Didier Lucas, président FDSEA des Côtes-d'Armor.
Les syndicats agricoles avaient appelé dans la nuit les éleveurs à se rendre à Plérin en attendant la décision d'organiser ou non une cotation vendredi, et menacé d'une action à Rennes en cas de non tenue du marché.
Mais "après la table ronde, on ne pourra pas continuer à rester comme ça", a souligné M. Lucas.
Lundi et jeudi, les deux jours habituels de cotation au Marché du porc breton (MPB), qui donne un prix de référence national pour le porc, la cotation n'a pu avoir lieu en l'absence de la Cooperl et de Bigard/Socopa, qui refusent d'acheter le porc au tarif de 1,40 euros le kilo, prix minimum réclamé par les éleveurs et fixé comme objectif par le gouvernement pour lutter contre la crise porcine.
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