Les producteurs de porcs finistériens ont adressé un ultimatum au gouvernement afin d'obtenir "une réponse urgente" d'ici la prochaine cotation, jeudi matin, au Marché du porc breton (MPB) à Plérin (Côtes d'Armor), ont-ils annoncé mercredi en fin de journée dans un communiqué.
Lors d'une rencontre mardi soir, vers minuit, à la préfecture à Quimper, les agriculteurs ont posé cet ultimatum à l?État afin qu'il "fasse le nécessaire pour débloquer la situation des éleveurs pris en otage par les industriels depuis lundi dernier () en attendant des réformes structurelles indispensables sur les charges sociales, fiscales et environnementales", ont indiqué dans un communiqué la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et les JA (Jeunes agriculteurs) du Finistère.
"En l?absence d?actions efficaces de la part de l?État permettant d?enlever les carcasses et les porcs qui saturent le marché et les exploitations, les responsables FDSEA-JA ont alerté les pouvoirs publics sur leur incapacité à répondre des actes des producteurs, plus que jamais désespérés d'être toujours les variables d?ajustement d'un système qui n?est plus vivable", affirment les responsables syndicaux.
"Monsieur Le Foll a imposé un prix (1,40 euro par kilo, ndlr) et on le subit tous. C'est un prix vital pour nous mais qui n'est pas tenable pour les industriels", a expliqué à l'AFP Yves-Hervé Mingam, président des JA29 (Jeunes agriculteurs du Finistère).
"Nous croyons au marché et nous irons demain matin à Plérin", a-t-il ajouté, précisant qu'une action serait menée dès mercredi soir à Plabennec, au nord de Brest.
Deux gros opérateurs du MPB, la Cooperl et Bigard, ont boycotté la cotation de lundi au MPB qui ne s'est finalement pas tenu.
La Cooperl a indiqué mercredi qu'elle n'y retournerait pas jeudi. Bigard ne s'est exprimé depuis le début de la crise que par l'intermédiaire du Syndicat national de l'industrie des viandes (SNIV-SNCP) et ce dernier a réaffirmé mercredi soir que l'action des deux groupes "consiste uniquement à dénoncer un prix politique déconnecté de la réalité économique du marché européen".
De son côté, suite à la visite nocturne des agriculteurs, la préfecture du Finistère à déposé plainte pour "dégradation de biens publics" et "atteinte à l'emblème national", a-t-on appris mercredi soir.
"Un drapeau a été arraché sur sa hampe et celle-ci a été dégradée. Un autre drapeau a également été brûlé", a indiqué à l'AFP le directeur de cabinet, Jean-Daniel Montet-Jourdran, précisant que les enquêteurs exploiteront les images des caméras de surveillance de la préfecture pour identifier les auteurs de ces actes.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.