L'élue locale, qui est aussi présidente du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), est consternée. « Je trouve que c'est une régression considérable », indique t-elle au lendemain du vote de la motion. « C'est un mauvais coup qui est porté à la cause des femmes », poursuit-elle, qui conduirait selon elle à « banaliser l'horreur ». Ecoutez-là :
Nicole Ameline
En juin dernier, l’Assemblée nationale avait voté pour la pénalisation des clients de prostitués, sanctionnant ainsi le délit d'achat d'acte sexuel d'une amende de 15.000€. La décision d'Amnesty International tendrait elle à une banalisation de ce qu'elle semble considérer comme un « commerce ».
« C'est une décision totalement perverse. Cela veut dire en clair qu'aujourd'hui, dans n'importe quelle famille française, une jeune fille de 16 ans qui décide d'être prostituée peut le faire presque impunément. Et à l'insu éventuellement même de ses parents », argue Nicole Ameline.
Amnesty International se défend d'« élaborer une politique en faveur de la dépénalisation de la prostitution, après deux années de recherche, de consultations auprès de nombreux acteurs, et de débats au sein du mouvement ». Pour autant, l'ONG n'a pas souhaité préciser combien des 400 délégués réunis à Dublin ont voté en faveur de la motion.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.