La Bourse de Paris creusait ses pertes mercredi matin, ayant perdu brièvement plus de 3%, sous le coup d'une nouvelle dévaluation de la monnaie chinoise qui alimente les craintes quant à un ralentissement de l'un des moteurs de l'économie mondiale.
A 11H14 (09H14 GMT), l'indice CAC 40 perdait 2,94% à 4.949,01 points. La veille, la Chine avait déjà provoqué un recul de 1,86% du marché parisien.
"La Chine pèse lourdement sur les marchés depuis 48 heures", résume Alexandre Baradez, analyste chez IG France.
Le marché reste sous le coup de la dévaluation de la monnaie chinoise, d'autant plus que le pays a abaissé de nouveau fortement mercredi le taux de référence du yuan face au dollar, pour le deuxième jour consécutif.
La banque centrale chinoise avait pourtant averti mardi que cette soudaine baisse du niveau du yuan était "une action unique" et ne se répèterait pas.
"Le marché s'était dit que les autorités resteraient tranquilles pendant quelques jours après la première dévaluation mais la deuxième a surpris parce qu'elle est très rapprochée", selon M. Baradez.
Les investisseurs ont également été perturbés par le fort ralentissement de la production industrielle en Chine en juillet, avec une hausse de 6% sur un an, très en-deçà des attentes des analystes.
Ce chiffre "n'a pas rassuré les marchés", ce qui alimente l'idée que la Chine dévalue sa monnaie "pour limiter le ralentissement économique qui aura un impact sur l'Europe et les Etats-Unis", explique M. Baradez.
Sur le marché parisien, l'ensemble des valeurs du CAC 40 reculait et les entreprises exposées à la Chine étaient comme la veille les plus sanctionnées, avec Renault (-3,37% à 81,98 euros), Valeo (-4,81% à 114,90 euros), LVMH (-4,31% à 157,75 euros) et ArcelorMittal (-3,05% à 8,07 euros).
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