Un but de Pedro en prolongation a permis au FC Barcelone de remporter la Supercoupe d'Europe mardi contre Séville (5-4 a.p.), après un scénario ébouriffant qui a vu le club catalan mener 4-1, dilapider son avance et arracher la victoire à la 115e minute.
Peut-on imaginer plus beau cadeau d'adieu? L'attaquant international espagnol, remplaçant au coup d'envoi après avoir fait part au club de ses envies de départ, est sorti du banc pour offrir le trophée au Barça, soit le quatrième titre des Catalans en 2015 après la Liga, la Coupe du Roi et la Ligue des champions.
Avec neuf buts et un final haletant à la Dinamo Arena de Tbilissi (Géorgie), cette Supercoupe d'Europe a atteint des niveaux rarement vus pour cet habituel match de reprise estivale.
L'équipe catalane devra sans doute voir et revoir cette rencontre pour tenter de comprendre comment, de parfaitement maîtrisée, elle a pu ainsi basculer et déboucher sur un nombre de buts record dans cette compétition depuis l'entrée en vigueur du format à une seule rencontre en 1998.
Dans cette soirée folle, un héros a émergé: Pedro Rodriguez. Pourtant, quelques minutes avant la rencontre, on avait appris du secrétaire technique du Barça Robert Fernandez que le joueur avait communiqué au club son désir de partir, faute de temps de jeu et face à l'intérêt de clubs comme Manchester United.
- Le sextuplé a eu chaud -
A la 115e minute de jeu, c'est pourtant le petit attaquant canarien qui a surgi sur un coup franc tiré en deux temps par Lionel Messi, se précipitant pour glisser au fond le ballon repoussé par le gardien.
Sans lui, le rêve de sextuplé a bien failli retomber comme un soufflé pour le Barça, avant même de disputer la Supercoupe d'Espagne contre l'Athletic Bilbao (14 et 17 août) et le Mondial des clubs en décembre.
Le "Roi Leo" avait pourtant répondu de deux splendides coups francs directs (7e, 16e) à l'ouverture du score d'Ever Banega (3e), avant des buts de Rafinha (44e) et Luis Suarez (52e) qui semblaient mettre Barcelone à l'abri.
Au passage, Messi a semblé en pleine forme pour son retour de vacances, loin de la déception de la finale de Copa America perdue cet été avec l'Argentine contre le Chili (0-0, 4 t.a.b. à 1). Ses deux buts mardi soir lui ont d'ailleurs permis d'égaler Cristino Ronaldo comme meilleur buteur de l'histoire en compétitions européennes de clubs avec 80 buts.
- Messi intenable puis éteint -
Intenable en début de rencontre, le quadruple Ballon d'Or a semblé évoluer au rythme supersonique de la fin de saison dernière. Tricotant dans les petits périmètres, trouvant ses partenaires les yeux fermés et multipliant les accélérations, il a souvent fait perdre la boule à ses vis-à-vis.
Au point que la Dinamo Arena, conquise, a scandé son nom à plusieurs reprises, même lorsque l'Argentin s'est éteint en deuxième période.
C'est précisément le moment où le Barça a commencé à craquer défensivement et à scier la branche sur laquelle il était assis. Et Séville a aussitôt refait bonne figure: réduction du score par José Antonio Reyes (57e), penalty transformé par Kevin Gameiro (72e) et égalisation inespérée de la recrue ukrainienne Yevhen Konoplyanka (81e).
C'est le signe que l'arrière-garde barcelonaise n'a pas été dans le coup. Quand, à 20 minutes de la fin, le Barça menait encore 4-2, Jérémy Mathieu a accroché Vitolo dans la surface, penalty à la clé. Et le Sévillan Adil Rami a bien failli arracher la séance de tirs au but dans le temps additionnel de la prolongation sur un centre de Ciro Immobile (120e+2).
Bref, comme l'avait souligné le capitaine Andres Iniesta lundi, avoir Messi avec soi "est pratiquement une garantie de succès". Mais avoir des joueurs de devoir et de talent, comme Pedro Rodriguez, aide aussi grandement.
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