L'accord en vue d'un troisième plan d'aide à la Grèce obtenu entre Athènes et ses créanciers mardi assure au pays "un financement d'environ 85 milliards" d'euros sur trois ans, a indiqué le gouvernement grec dans un communiqué.
Selon ce communiqué, la Grèce "assure" grâce à cette somme, en échange d'une longue liste d'ajustements budgétaires et de réformes, "la couverture de ses remboursements d'emprunts et des arriérés de paiement de l'Etat pour les trois prochaines années". Les discussions continuent sur certains détails et il n'y a pas encore d'accord politique, a indiqué de son côté au même moment une porte-parole de la Commission européenne.
Le gouvernement d'Alexis Tsipras fait aussi la liste de ce qu'il considère avoir gagné dans cet accord au regard des précédentes ébauches de compromis avec les créanciers.
Le communiqué fait par exemple valoir que les objectifs budgétaires pour les années à venir sont "assouplis" avec une prévision de déficit primaire (hors charges de la dette) de 0,25% du PIB en 2015, puis d'excédents de 0,5% en 2016, 1,75% en 2017 et 3,5% en 2018.
Il assure également que les banques, qui ont un besoin urgent de liquidité, "seront recapitalisées avant fin 2015 avec un soutien immédiat de 10 milliards d'euros" et sans ponction sur les dépôts des épargnants, comme ce fut le cas à Chypre en 2013.
La question du sort des créances douteuses, qui pèsent sur le bilan des banques, va être étudiée "par une équipe de négociation avec les créanciers", preuve que ce sujet épineux n'est pas encore totalement réglé. Mais Athènes affirme avoir évité qu'elles soient vendues à des fonds spécialisés, ce qui aurait augmenté la menace de saisies immobilières.
Le gouvernement se prévaut également d'avoir l'assurance que la poursuite de la réforme du marché du travail se fera "en collaboration avec l'Organisation internationale du travail" et selon les standards en vigueur "en Europe de l'Ouest".
Après des négociations marathon, le gouvernement grec a annoncé mardi matin qu'un accord a été obtenu avec les institutions créancières (Commission européenne, Banque centrale européenne, Mécanisme européen de stabilité et Fonds monétaire international) en vue d'un troisième plan d'aide au pays, mais que quelques "détails" restaient à régler au cours de la journée.
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