La police israélienne a annoncé avoir arrêté dimanche plusieurs suspects lors de raids menés dans des colonies de Cisjordanie occupée dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un bébé palestinien et de son père dans un incendie criminel.
Le 31 juillet, des hommes masqués, présentés par les Palestiniens comme des colons extrémistes israéliens, ont mis le feu à la maison de la famille palestinienne Dawabcheh dans le village de Douma, entouré de colonies dans le nord de la Cisjordanie: un bébé de 18 mois y a été brûlé vif, son père gravement brûlé a succombé samedi et sa mère est toujours entre la vie et à la mort dans un hôpital israélien.
Depuis cette attaque qui a provoqué une vive émotion parmi les Palestiniens et les Israéliens mais également à l'étranger, les autorités israéliennes ont promis la fermeté et déjà arrêté trois jeunes extrémistes juifs mais sans les lier directement à l'attaque antipalestinienne. L'un d'eux a été placé en détention administrative, une décision exceptionnelle, ce régime étant traditionnellement réservé aux Palestiniens.
Dimanche, la police a mobilisé son unité spéciale chargée de la lutte contre les crimes "nationalistes", qui a mené le matin des raids sur des colonies "sauvages", dans le nord de la Cisjordanie.
Les membres de cette unité ont "arrêté plusieurs suspects dans le cadre de l'enquête sur les événements de Douma", indique un communiqué de la police, sans préciser le nombre exact d'arrestations.
C'est la première fois depuis l'attaque antipalestinienne que la police israélienne mène une opération dans des colonies et c'est la première fois que les arrestations sont directement liées à ce crime.
Les implantations dites "sauvages" sont celles qui n'ont pas obtenu officiellement toutes les autorisations des autorités civiles et militaires israéliennes.
L'ensemble des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens sont considérées comme illégales par la communauté internationale.
Après l'incendie de la maison palestinienne, les assaillants avaient recouvert ses murs de slogans proclamant "Vengeance" et "Prix à payer, la signature des colons et activistes d'extrême droite.
Brûlé sur la quasi-totalité du corps au troisième degré, Saad Dawabcheh, 32 ans, a succombé à ses blessures et sa femme Riham, 26 ans, et leur autre fils Ahmed, 4 ans, sont toujours hospitalisés, la jeune femme toujours entre la vie et la mort, tandis que le petit Ahmed entame une convalescence qui s'annonce très longue.
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