Une académie de police a été la cible d'un attentat suicide vendredi à Kaboul, a-t-on appris auprès des autorités afghanes, qui craignent de "nombreuses victimes", moins de 24 heures après un précédent attentat dans la capitale afghane dans lequel 15 personnes ont péri.
Cette nouvelle attaque, qui touche l'appareil sécuritaire afghan au coeur, n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais la police et l'armée afghanes sont les cibles de prédilection des rebelles talibans, face auxquels les forces de sécurité afghanes sont seules depuis la fin de mission de combat de l'Otan en décembre dernier.
"C'est un attentat suicide", a indiqué Najib Danish, un porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur. Gul Agha Rouhani, chef adjoint de la police de Kaboul, a confirmé qu'il s'agissait d'un attentat suicide. "Nous nous attendons à ce qu'il y ait de nombreuses victimes", a-t-il ajouté.
Le nombre des morts et des blessés risque d'être d'autant plus élevé que les cadets de la police étaient en train de rentrer à l'académie après le week-end, samedi étant le premier jour de la semaine pour les administrations afghanes.
Les autorités ont immédiatement bloqué les accès à l'académie et de très nombreuses ambulances faisaient route vers le lieu de l'explosion, selon un photographe de l'AFP qui s'est rendu sur place.
L'académie de police est située dans un quartier de l'ouest de la capitale. "C'est un centre d'entraînement très important pour nous. Chaque année, 2.000 à 3.000 policiers en sortent diplômés", a expliqué M. Danish,
Cette attaque intervient moins de 24 heures après un attentat au camion piégé qui a fait 15 morts et plus de 200 blessés dans le centre de Kaboul. Cette attaque n'a pas non plus été revendiquée, mais, dans la journée de jeudi les talibans ont tué neuf personnes dans une vague d'attentats à Kandahar (sud) et dans la province du Logar, au sud de la capitale.
Cette soudaine flambée de violences ensanglante l'Afghanistan tout juste une semaine après la nomination du mollah Akhtar Mansour à la tête des talibans afghans.
Le successeur du défunt mollah Omar est loin de faire l'unanimité dans les rangs des insurgés islamistes, chassés du pouvoir en 2001 par une coalition emmenée par les Etats-Unis. Une frange de la rébellion islamiste, avec à sa tête le fils aîné du mollah Omar, Yacoub, refuse de faire allégeance au nouveau chef, l'accusant d'avoir été intronisé au terme d'un processus de désignation expéditif et d'avoir menti pendant deux ans sur l'état de santé du mollah Omar, qui s'est éteint en avril 2013 au Pakistan, selon les services secrets afghans.
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