Des millions d'usagers affrontaient jeudi dès le petit matin d'interminables files d'attente pour tenter de prendre un bus ou un train alors que le métro londonien affichait portes closes en raison d'un mouvement de grève lié à l'introduction d'un service de nuit le week-end.
Le "Tube" a fermé ses grilles mercredi à 18H30 (17H30 GMT) et restera paralysé toute la journée de jeudi, affectant les habitants de la capitale ainsi que les nombreux touristes en cette période de vacances.
Avec en tête le souvenir de la dernière grève, il y a à peine un mois, les Londoniens postaient sur les réseaux sociaux des photos et des vidéos des files d'attentes s'accumulant dans la capitale britannique, avec le mot-dièse #tubestrike.
"Rien de pire que de travailler dans la City aujourd'hui. Pas de métro, bus débordés et routes encombrées", se plaignait Lauren Gell sur Twitter.
Certains ont rusé pour éviter le chaos, se levant aux aurores ou bien en travaillant de chez eux.
"J'ai battu la grève et je suis au travail avec 40 minutes d'avance. Qui a besoin du métro de toute façon. Les Londoniens sont adaptables", fanfaronnait sur Twitter Emma Tyson.
-Plus de cyclistes-
Malgré les 250 bus supplémentaires mis en service par la régie des transports en commun de la capitale britannique, Transport for London (TfL), le réseau de bus était débordé et bloqué par les embouteillages.
De nombreuses personnes optaient donc pour la course ou la marche, comme le prouvaient les trottoirs bondés du centre de Londres.
"Je profite de la grève pour aller au travail en courant aujourd'hui", se réjouissait Hannah Cox, sur Twitter.
Les cyclistes étaient également plus nombreux que d'habitude, conduisant TfL à appeler les automobilistes à la prudence.
"Si vous conduisez dans Londres aujourd'hui, il va y avoir plus de cyclistes à cause de la grève du métro. Pensez à vérifiez les angles morts aux croisements", a-t-elle averti sur Twitter.
-"Offre très généreuse"-
Cette deuxième grève en un mois porte sur la mise en place d'un service de nuit les vendredi et samedi soirs, dont les syndicats craignent qu'il ne mette en péril l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle ainsi que la sécurité du réseau.
Vieille promesse du maire de Londres Boris Johnson, le service nocturne doit démarrer le 12 septembre pour coïncider avec l'ouverture de la Coupe du monde de rugby qui aura lieu du 18 septembre au 31 octobre en Angleterre.
Alors que les syndicats réclament désormais le report pur et simple du lancement du service, Boris Johnson a déclaré jeudi qu'il n'était pas arcbouté sur la date du 12 septembre.
"Je veux que cela commence à l'automne", a-t-il dit. Mais "je ne vais pas débloquer plus d'argent. La plupart des gens reconnaîtrait que l'offre (faite aux salariés du métro) est très généreuse", a-t-il ajouté.
Le gestionnaire du métro de la capitale britannique London Underground propose une hausse de salaire de 2% cette année puis de 1% (ou de l'inflation, si elle est plus élevée) pour 2016 et 2017, ainsi qu'un bonus exceptionnel de 500 livres à l'ensemble du personnel travaillant la nuit.
"Nos membres ont rejeté la dernière offre car ils sont forcés d'accepter les nouveaux emplois du temps sans accord et sans engagement ferme sur l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle pour les conducteurs", a expliqué le secrétaire général du syndicat Aslef, Mick Whelan.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.