Le club argentin de River Plate, quatre ans après une relégation en 2e division, est redevenu le patron du football sud-américain, gagnant coup sur coup Copa Sudamericana (2014) et Copa Libertadores, mercredi soir.
Face aux Tigres de Monterrey, le club mexicain qui a recruté André-Pierre Gignac voici un mois, River Plate, souvent bousculé, a fait preuve mercredi soir d'un redoutable pragmatisme en inscrivant trois buts.
Alors que les joueurs de River fêtaient la troisième Copa Libertadores du club, Gignac s'est engouffré dans le tunnel menant au vestiaire, lâchant, dépité: "C'est dur, ça fait mal."
Très attendu, l'international français pourra regretter longtemps ses occasions perdues, surtout son raté à la 23e minute alors qu'il était en position idéale face aux buts argentins, peu de temps après avoir écopé d'un carton jaune.
Depuis son retour en première division en 2012, River Plate, club des beaux quartiers de Buenos Aires a d'abord enlevé un titre de champion du tournoi de clôture 2014, sous la houlette de Ramon Diaz.
Puis l'ancien N.10 du Paris SG et de Monaco Marcelo Gallardo, jeune entraîneur de 39 ans, a pris la tête de l'équipe, lui offrant les deux titres les plus prestigieux du continent (Sudamericana et Libertadores), et la Supercoupe.
"Cette victoire, nous la méritions après 19 ans (sans succès)", a déclaré Gallardo après la finale retour.
"Cela n'a pas été facile", poursuit Gallardo. "Cela a été le sacrifice d'un groupe dont les efforts sont récompensés. Nous avions ce défi dans le viseur depuis un an. C'est un groupe de grands professionnels, les supporteurs le méritaient."
-'Un triomphe mérité'-
Gallardo est le premier à gagner la Libertadores comme joueur, puis entraîneur de River Plate.
"C'est un triomphe mérité. Pour moi, c'est une étape qui se termine. Je suis fier de partir en soulevant une coupe", a confié l'ancien Bordelais Fernando Cavenaghi, 31 ans, en fin de contrat.
Si la précédente Copa Libertadores, en 1996, avait été acquise par une génération dorée (Hernan Crespo, Marcelo Salas, Enzo Francescoli), River Plate a aligné cette saison des joueurs méconnus et quelques trentenaires sur le retour comme Fernando Cavenaghi, Lucho Gonzalez ou Javier Saviola.
Mercredi, le joueur du match a été l'attaquant Lucas Alario, 22 ans, arrivé en juillet du petit club de Colon de Santa Fe. Il a ouvert le score d'une tête au ras du poteau (45e), mettant son équipe sur le chemin de la victoire.
Après un match nul (0-0) à l'aller à Monterrey (Mexique), les "Millionnaires" de River Plate ont fait plier les "Félins" sous une pluie battante, grâce à deux autres buts de l'Uruguayen Carlos Sanchez (75e sur penalty) et Ramiro Funes Mori (79e), devant 62.000 spectateurs survoltés.
River succède au palmarès à un autre club argentin, San Lorenzo.
Les Tigres n'auront donc pas réussi leur pari de devenir la première équipe non sud-américaine à remporter cette compétition, où les clubs du Mexique participent en tant qu'invités.
La victoire de River Plate renforce encore la domination de l'Argentine sur la Libertadores, avec 24 succès, devant les clubs brésiliens (17) et uruguayens (8).
Aux avants-postes du championnat, l'insatiable River Plate pourrait conquérir un 36e titre de champion.
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