Le fragment d'aile trouvé à La Réunion provient bien du Boeing 777 de Malaysia Airlines (vol MH370), a affirmé jeudi le Premier ministre malaisien, confirmant ainsi que l'avion disparu mystérieusement il y a 17 mois s'est abîmé en mer avec 239 personnes à bord.
Des experts et enquêteurs ont repris jeudi matin dans un laboratoire militaire proche de Toulouse l'examen du fragment d'aile, a constaté une journaliste de l'AFP. Les spécialistes et responsables français et internationaux ont entamé une deuxième journée de travail au centre de la Direction générale de l'armement Techniques aéronautiques (DGA TA) de Balma, dans la banlieue toulousaine.
Ils avaient commencé mercredi l'examen du flaperon, un volet d'aile. Les premières analyses ont confirmé qu'il provenait bien d'un Boeing 777, le type d'avion du vol MH370 de Malaysia Airlines mystérieusement disparu avec 239 personnes à bord après son décollage de Kuala Lumpur pour Pékin, le 8 mars 2014.
Au terme de quelque quatre heures de travaux des experts à Balma, le Premier ministre malaisien, Najib Razak, a déclaré mercredi que le débris retrouvé le 28 juillet sur l'île de La Réunion "provenait effectivement" du Boeing du vol MH370.
A Paris, le parquet, chargé d'enquêter en raison de la présence de quatre victimes françaises, s'est montré plus prudent. Il a évoqué de "très fortes présomptions" sur l'appartenance de la pièce à l'avion de la Malaysia Airlines.
Il a en revanche confirmé que le flaperon était bien celui d'un Boeing 777.
La disparition de l'avion malaisien a soulevé l'un des plus grands mystères de l'aviation civile. De colossales opérations de recherches avaient été lancées et des hypothèses et théories de complot de toutes sortes avaient été émises.
Quelques heures d'analyses ont suffi aux experts réunis dans un laboratoire militaire près de Toulouse (sud-ouest de la France) pour confirmer que le flaperon charrié par la mer a dérivé sur plusieurs milliers de kilomètres à partir de l'endroit de l'océan Indien où l'avion s'est abîmé, a déclaré Najib Razak au milieu de la nuit à Kuala Lumpur.
"Aujourd'hui, 515 jours après la disparition de l'avion, c'est le coeur lourd que je dois vous annoncer qu'une équipe internationale d'experts a conclu que le débris trouvé sur l'île de La Réunion provient effectivement (du Boeing) du vol MH370", a-t-il ajouté.
"Nous avons maintenant la preuve physique que, comme je l'ai annoncé le 24 mars l'année dernière, le vol MH370 s'est terminé de manière tragique dans le sud de l'océan Indien", a encore dit le chef du gouvernement.
Le parquet de Paris, qui enquête car quatre victimes sont françaises, s'est montré plus prudent, en évoquant de "très fortes présomptions".
La pièce "provient bien d'un Boeing 777, en raison de ses caractéristiques techniques", et la "documentation technique" communiquée par les représentants de la compagnie aérienne a permis d'effectuer "un rapprochement entre la pièce examinée par l'expert et le flaperon du Boeing 777 du vol MH370 au regard de leurs caractéristiques techniques communes", a précisé Serge Mackowiak, procureur de la République adjoint de Paris, devant la presse.
- 'Une avancée majeure' -
"C'est une avancée majeure", a réagi Malaysia Airlines.
La disparition du Boeing 777 avait soulevé l'un des plus grands mystères de l'aviation civile, entraînant de colossales opérations de recherches et nourrissant toutes sortes d'hypothèses, telles des théories du complot.
La provenance de ce fragment d'avion appelé flaperon découvert la semaine dernière sur un rivage de La Réunion, île française de l'océan Indien, faisait peu de doutes : les autorités malaisiennes avaient affirmé dès dimanche qu'il s'agissait d'une pièce de Boeing 777.
Or, depuis la mise en service du modèle en 1995, seuls deux autres Boeing 777 ont été impliqués dans des accidents mortels, tous deux intervenus loin de l'océan Indien.
Les autorités australiennes, qui dirigent les opérations de recherches dans l'océan Indien, ont indiqué jeudi être certaines de chercher l'avion de Malaysia Airlines au bon endroit.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.