La plage de Vallauris, située en contrebas de la propriété du roi d'Arabie saoudite, est redevenue publique lundi après le départ du monarque qui a quitté brusquement la Côte d'Azur dimanche pour le Maroc, a constaté une journaliste de l 'AFP.
Des ouvriers s'affairaient lundi pour démonter des installations controversées, tandis que de rares baigneurs replantaient des parasols.
Fermée au public et sous surveillance policière durant le séjour de huit jours du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, la minuscule anse de sable de la "Mirandole" non loin de Cannes a été désertée par les forces de l'ordre dès dimanche soir.
Lundi matin, les baigneurs étaient peu nombreux à s'y prélasser. L'endroit, très à l'écart des plages surpeuplées de Golfe-Juan (station balnéaire de Vallauris) et accessible par un tunnel confidentiel passant sous les chemins de fer, est avant tout fréquenté par les habitants de coquets immeubles à proximité.
Un groupe d'ouvriers a démonté un échafaudage métallique lundi matin qui devait servir initialement à construire un escalier pour relier la villa royale à la plage. Omniprésent, un ascenseur métallique peu esthétique doit également être retiré, ainsi que la plate-forme en béton qui lui sert d'appui.
"C'est un bon début", appréciait Jean-Noël Falcou, conseiller municipal sans étiquette de Vallauris et instigateur d'une pétition contre la privatisation de la plage, signée par 151.000 personnes "de la France entière". "J'entends la parole des commerçants satisfaits de la visite royale, mais ce n'est pas parce qu'on est riche et puissant qu'on peut tout se permettre en France!", résume-t-il.
Il croise une habituée de la crique et signataire de la pétition, Juliette, cheveux blancs et bikini fuchsia, qui jubile: "on va retrouver la plage!". Depuis huit jours, elle a dû marcher dix minutes jusqu'aux autres plages publiques de Golfe-Juan. "Nous ne sommes vraiment pas nombreux à aller sur la plage de la Mirandole, on aurait très bien pu cohabiter avec la famille royale", argue-t-elle. Elle s'insurge qu'on accuse désormais les pétitionnaires d'avoir fait fuir le roi.
Le roi d'Arabie saoudite a pris dimanche à l?aéroport de Nice un vol à destination de Tanger au Maroc, suivi de la moitié ou des deux tiers de sa suite, évaluée au total à un millier de personnes.
Le souverain était susceptible de séjourner en France entre le 20 juillet et le 20 août, selon l'ambassade d'Arabie saoudite.
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