Les rebelles talibans afghans ont confirmé jeudi la mort "de maladie" de leur chef le mollah Omar, annoncée la veille par le gouvernement afghan, sans toutefois préciser quand son décès est intervenu, ni le nom de son successeur.
"La direction de l'émirat islamique (nom que se donnent les talibans, ndlr) et la famille du mollah Omar annoncent le décès de maladie du fondateur et chef (des talibans)", ont précisé les insurgés islamistes dans un communiqué transmis à l'AFP.
Le texte ne dit pas quand le mollah Omar est mort, mais que "sa santé s'est détériorée ces deux dernières semaines", suggérant que son décès est bien plus récent qu'avril 2013, date avancée par les autorités afghanes, selon lesquelles le dirigeant taliban est mort dans un hôpital de Karachi, au Pakistan.
En outre, le mollah Omar, qui n'a plus été vu en public depuis 2001 et la chute du régime des talibans, "est resté dans le pays (l'Afghanistan) ces 14 dernières années". "Il n'a pas passé une seule journée au Pakistan ou dans un quelconque autre pays", selon ce texte, à rebours de certaines sources qui assuraient qu'il avait trouvé refuge au Pakistan.
Et les insurgés de décréter trois jours de cérémonies religieuses "pour prier pour l'âme du mollah Omar".
Avec l'officialisation de sa disparition se pose la question de la succession de celui qui portait le titre d'"émir des croyants" et a été la tête des talibans à l'époque où ils contrôlaient l'Afghanistan (1996-2001).
Mais le texte, écrit en pachtoune, la langue parlée dans le sud et l'est de l'Afghanistan et dans le nord-ouest pakistanais, ne précise pas qui a été désigné pour lui succéder.
Sa mort est un coup dur pour le mouvement taliban, traversé par différents courants et menacé par la progression du groupe Etat Islamique (EI) en Afghanistan.
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