Les talibans ont affirmé jeudi n'être "pas informés" d'un nouveau round de pourparlers de paix avec Kaboul attendu d'ici la fin de la semaine, et n'ont fait aucun commentaire sur la mort présumée de leur chef suprême, le mollah Omar.
"Des médias diffusent des informations selon lesquelles des pourparlers de paix vont se tenir très bientôt () soit en Chine soit au Pakistan", relèvent les talibans dans un communiqué publié sur leur site internet. "(Notre) bureau politique () n'est pas informé de (l'existence de) ce processus", ajoutent-ils.
Il s'agit de la première réaction des insurgés depuis que les autorités afghanes ont annoncé mercredi soir que le chef suprême des talibans, le mollah Omar, s'était éteint il y a déjà deux ans dans un hôpital de Karachi, la métropole du Pakistan.
Depuis la chute des talibans à la suite de l'intervention d'une coalition dirigée par les Etats-Unis dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, des rumeurs ont régulièrement fait état du décès du mollah Omar, qui avait, selon des sources concordantes, trouvé refuge au Pakistan voisin après la chute de son régime.
Les autorités afghanes ont longtemps accusé le Pakistan de téléguider les talibans, en lutte contre les forces de l'Otan et leurs alliés afghans, ou de "garder sous la main" des cadres de la rébellion afin de les utiliser à un moment jugé opportun par Islamabad.
Mais début juillet, le Pakistan a organisé à Murree, cité touristique sur les hauteurs de la capitale Islamabad, une première rencontre officielle entre des cadres talibans et des représentants du gouvernement de Kaboul afin de mettre sur les rails des pourparlers de paix.
Et des sources pakistanaises et afghanes ont annoncé le début, vendredi, d'un nouveau round de discussions au cours duquel la question épineuse d'un cessez-le-feu devait être évoquée. Mais l'annonce de la mort du mollah Omar et la réaction officielle des talibans pourraient compliquer la poursuite de ces pourparlers.
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