Areva, EDF et l'Etat actionnaire sont parvenus ces dernières heures à trouver un terrain d'entente, à temps pour annoncer jeudi matin les modalités d'un rapprochement qui doit contribuer à sortir le spécialiste du nucléaire de ses difficultés financières.
Après des mois de négociations, une réunion mardi soir des dirigeants des deux groupes, sous l'égide du ministre de l'Economie Emmanuel Macron, a permis de "trouver les bases d'un accord", ensuite examiné mercredi par le conseil d'administration d'Areva, selon des sources concordantes.
C'est un "accord général" qui ne porte pas sur tous les détails du rapprochement entre les deux groupes, a prévenu une source au fait des négociations.
Lors de la publication de leurs résultats semestriels jeudi avant l'ouver
Areva, EDF et l'Etat actionnaire sont parvenus ces dernières heures à trouver un terrain d'entente, à temps pour annoncer jeudi matin les modalités d'un rapprochement qui doit contribuer à sortir le spécialiste du nucléaire de ses difficultés financières.
Après des mois de négociations, une réunion mardi soir des dirigeants des deux groupes, sous l'égide du ministre de l'Economie Emmanuel Macron, a permis de "trouver les bases d'un accord", ensuite examiné mercredi par le conseil d'administration d'Areva, selon des sources concordant
ture de la Bourse, les deux entreprises publiques devraient confirmer qu'EDF a fait une offre indicative pour reprendre "au minimum 75%" du capital de la division réacteurs d'Areva, Areva NP, d'un montant qui valoriserait l'ensemble de la branche à 2,7 milliards d'euros.
EDF ne valorisait au départ Areva NP qu'à 2 milliards d'euros, tandis qu'Areva en réclamait 4 milliards, selon une source proche du dossier.
Hormis le prix, les ajustements de dernière minute ont notamment concerné les passifs (dettes) qui seraient repris ou non par EDF.
L'Elysée avait tranché le 3 juin en faveur de cette solution, qui signe la fin du modèle intégré d'Areva - de l'extraction du minerai jusqu'au retraitement des déchets, en passant par la conception et la construction des réacteurs.
S'ouvrira ensuite une période de trois à quatre mois, pendant laquelle l'électricien, qui exploite les 58 réacteurs du parc nucléaire français, pourra examiner les comptes d'Areva NP en vue de formuler une offre ferme, d'ici octobre ou novembre.
Pas de quoi rassurer les syndicats d'Areva, pour qui "rien n'est fait". "On repousse de quatre ou cinq mois la solution du problème", déplore Pierre-Emmanuel Joly, représentant CGT d'Areva, interrogé par l'AFP après une réunion d'information avec la direction.
Alors que les syndicats sont en train de négocier le plan de restructuration du groupe, "on ne connaît toujours pas le nombre de salariés d'Areva NP qui vont passer chez EDF", souligne Christophe Laisné, de l'Unsa-Spaen.
Les dirigeants d'Areva voulaient aussi s'assurer de la viabilité du groupe recentré sur le cycle du combustible. Cela passait selon eux par de meilleures conditions dans ses contrats avec EDF - pour l'approvisionnement en combustible et pour le retraitement des déchets - et par des engagements fermes de l'Etat sur le montant de la recapitalisation du groupe et sur les garanties apportées face aux risques liés au chantier du réacteur de troisième génération en construction en Finlande.
- Accepter le calendrier de l'Etat -
Selon une source interrogée, des progrès ont été faits sur le premier point, notamment pour les contrats portant sur les activités amont (extraction et conversion du minerai), mais sur "des tonnages limités".
Sur le second point en revanche, Areva a dû se résoudre à accepter le calendrier gouvernemental, qui renvoie à septembre le sujet de l'augmentation de capital.
Cette question est loin d'être un détail, puisque l'Etat pourrait devoir aligner jusqu'à 5 milliards d'euros, pour combler les besoins de financement d'Areva au cours des prochaines années, estimés à environ 7 milliards d'euros.
Début juin, l'Elysée avait assuré que l'Etat, actionnaire à 84,5% d'EDF et à 87% d'Areva, renflouerait le groupe "à la hauteur nécessaire".
Les deux sociétés devraient aussi annoncer que les équipes d'ingénierie des réacteurs d'Areva seront placées dans une coentreprise entre EDF et Areva NP.
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