Environ 2.000 migrants ont "tenté de rentrer" sur le site du tunnel sous la Manche dans la nuit de lundi à mardi, la plus importante tentative depuis plus d'un mois et demi, a affirmé mardi à l'AFP le groupe Eurotunnel.
Une affirmation rapidement contestée par plusieurs sources policières, qui ont également mis ce chiffre en perspective, avançant pour certaines d'entre elles le chiffre de 1.200 tentatives d'intrusion, certains candidats à l'exil réitérant à de nombreuses reprises leurs tentatives.
"C'est la tentative d'intrusion la plus importante depuis un mois et demi", a déclaré à l'AFP un porte-parole d'Eurotunnel.
Depuis plusieurs semaines, les tentatives d'intrusion de migrants sur le site d'Eurotunnel sont quotidiennes. Depuis début juin, huit migrants ont déjà perdu la vie à l'intérieur du site ou en tentant de s'y rendre.
"Tout notre personnel de sécurité, c'est à dire près de 200 personnes, ainsi que les forces de l'ordre étaient sollicités" pour empêcher les intrusions sur le site qui se sont déroulées "entre minuit et six heures du matin", a précisé le porte-parole.
La préfecture du Pas-de-Calais n'était pas en mesure de préciser ces chiffres dans l'immédiat.
"Le service a été très perturbé toute la journée", a-t-il indiqué avec des retards "en moyenne d'une heure du côté britannique et d'une demi-heure du côté français jusqu'à 15 heures".
Selon le dernier décompte officiel, début juillet, environ 3.000 migrants, essentiellement Érythréens, Éthiopiens, Soudanais et Afghans, qui cherchent à gagner l'Angleterre, sont recensés dans la région de Calais.
"Il y a des tentatives régulières d'intrusion par ces petites groupes qui sont repoussés mais il est inexact de dire qu'il y a eu au même moment 2.000 migrants", ont indiqué des sources policières à l'AFP.
Du fait d'un conflit social entre la compagnie maritime MyFerryLink et le propriétaire de ses bateaux, le groupe Eurotunnel, le port de Calais a été bloqué en grande partie depuis juin. De nombreux migrants ont alors essayé de profiter de la paralysie du trafic transmanche pour monter dans les camions à l'arrêt à Calais.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve était en déplacement mardi en Grande-Bretagne pour s'entretenir avec son homologue britannique Theresa May sur la question migratoire, omniprésente depuis 15 ans dans le Calaisis.
De sources officielles, le départ de quelque 5.000 migrants candidats à l'émigration vers la Grande-Bretagne a été à ce jour empêché, que ce soit sur le site d'Eurotunnel ou via le port de Calais.
Le groupe Eurotunnel a demandé une indemnisation de 9,7 millions d'euros aux gouvernements français et britannique, pour compenser ses dépenses et perte d'exploitation depuis le 1er janvier 2015 liées à l'afflux de migrants.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.