Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, et le président du Parti des Radicaux de Gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, ont annoncé lundi un accord entre leurs deux formations en vue des élections régionales de décembre, à l'issue de laborieuses tractations.
"Enfin, nous y sommes arrivés. Cela n'a pas été sans mal () L'accord entre socialistes et radicaux () n'est jamais vraiment naturel, en tout cas, il n'est jamais spontanément naturel. Mais ce dont je suis convaincu, c'est qu'il est nécessaire", a résumé Jean-Michel Baylet devant des journalistes.
En ce qui concerne la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, dont la tête de liste a longtemps constitué une pierre d'achoppement entre les deux formations, socialistes et radicaux de gauche ont convenu de la mise en place d'un "quatuor" composé de Carole Delga (PS), Damien Allary (PS), Sylvia Pinel (PRG) et Didier Cordoniou (PRG), a indiqué le président du PRG. M. Baylet a précisé que ce "quatuor" exposerait ses vues mercredi lors d'une conférence de presse à Montpellier.
Une source proche des négociations a toutefois souligné que "la candidate à la présidence de région est bien Carole Delga, candidate commune à la présidence de région".
Le "binôme socialiste" (Delga, Allary) et le "binôme" PRG (Pinel, Cordoniou) "fusionnent pour avancer ensemble". "Chacun trouvera sa place", a ajouté cette source en indiquant aussi que Sylvia Pinel serait tête de liste en Tarn-et-Garonne.
Selon une source radicale, la première vice-présidence est destinée à Sylvia Pinel et la quatrième à Didier Codorniou.
"Il y avait un vrai risque qu'ils (le PRG) fassent liste commune avec (Philippe) Saurel (ndlr: le maire DVG de Montpellier, qui a annoncé son intention de présenter des listes aux régionales). Celui-ci le souhaitait", a poursuivi cette source, pour se féliciter de l'accord avec le PRG.
"Nous sommes assurés, quel que soit le résultat des élections, de voir le nombre de conseillers régionaux radicaux en augmentation significative", soit "à peu près 70", a poursuivi Jean-Michel Baylet.
"De 67 à 70", alors que le nombre actuel (hors Corse) de conseillers régionaux radicaux est de 54, a précisé une source radicale.
"Partout où la gauche sera majoritaire, les radicaux (participeront) à l'exécutif avec une vice-présidence", a encore déclaré le président du PRG, en assurant que la question de la Corse n'avait pas été évoquée.
"Point d'équilibre", selon Jean-Michel Baylet, "bon alliage dans l'intérêt général des régions", selon Jean-Christophe Cambadélis, cet accord doit être encore approuvé par les Bureaux nationaux ou instances dirigeantes des deux partis, lundi soir pour le PS, mardi pour le PRG.
"Nous voulons que cet accord soit le prélude à un accord national beaucoup plus large", a lancé Jean-Christophe Cambadélis, en appelant au "rassemblement de l'ensemble des forces de gauche et des écologistes" pour les régionales.
"On les rappelle à l'ordre, on les siffle", a-t-il ajouté, en soulignant en particulier "le risque de victoire du Front national" dans le Nord-Pas-de-Calais/Picardie et en Paca.
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