Le groupe pharmaceutique israélien Teva va consolider sa place de leader mondial dans les génériques avec le rachat annoncé lundi de l'activité de "génériques" d'Allergan pour 40,5 milliards de dollars.
Le groupe israélien a aussi annoncé qu'il retirait son offre en suspens sur son rival Mylan, qui se refusait à lui depuis le mois d'avril.
"Allergan recevra 33,75 milliards de dollars en liquide et des actions Teva pour 6,75 milliards de dollars", précise le groupe israélien qui souhaite boucler l'opération - approuvée par les conseils d'administration des deux groupes - au premier trimestre 2016.
Allergan est un groupe initialement américain mais basé en Irlande pour des raisons fiscales, qui commercialise notamment le produit anti-rides Botox. Il a été racheté par l'américain Actavis en novembre dernier pour environ 66 milliards de dollars.
Teva manifestait son appétit d'acquisition depuis un moment déjà, puisqu'il se casse les dents depuis avril sur Mylan, un autre groupe pharmaceutique, coté à Wall Street mais basé aux Pays-Bas, également pour raisons fiscales.
Mais cette opération semble rassasier le groupe israélien puisqu'il a annoncé dans la foulée qu'il retirait son offre de 40,1 milliards de dollars sur Mylan qui se refusait obstinément à lui et qui avait même verrouillé son capital la semaine dernière par le biais d'une fondation.
Teva se concentre donc maintenant sur Allergan. "Cette acquisition stratégique allie deux activités leaders dans le domaine des génériques, avec des forces, des marques et des cultures complémentaires", affirme Teva dans son communiqué.
"Cette transaction marque un pas de plus dans notre plan pour renforcer notre position, déjà forte", a commenté dans le communiqué le PDG du groupe, Erez Vigodman.
Teva est confronté à plusieurs défis, aussi bien dans les génériques que dans la médecine de spécialité.
D'une part, le groupe fait face à la concurrence croissante du groupe indien Sun Pharmaceutical Industries. D'autre part, son médicament phare, le Copaxone, prescrit contre la sclérose en plaques, devrait voir arriver prochainement sur le marché des versions génériques.
Or, le Copaxone représente un cinquième des 20 milliards de dollars de revenus de Teva en 2014 et la moitié de ses 3 milliards de bénéfices.
Le groupe, qui doit publier ses résultats du deuxième trimestre jeudi, en a dévoilé une partie dès lundi, relevant ses objectifs financiers pour 2015. Le bénéfice (ajusté) par action (BPA) ressort à 1,43 USD, en hausse de 15% par rapport au même trimestre 2014, tandis que les analystes s'attendaient à 1,3 USD. Teva table désormais sur un BPA compris entre 5,15 et 5,40 USD pour 2015 au lieu de la fourchette 5,05 et 5,35 USD retenue jusqu'à présent.
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