Les rebelles chiites Houthis ont attaqué une localité de la province de Taëz, dans le sud du Yémen, peu après l'entrée en vigueur dans la nuit de dimanche à lundi d'une trêve humanitaire de cinq jours, ont rapporté des témoins.
Les rebelles ont tiré aux obus de char contre des quartiers résidentiels à Jebel Sabr, ont indiqué les témoins.
La trêve semblait être respectée et la situation était relativement calme dans la capitale Sanaa et dans le nord et le centre du pays, selon des responsables et des habitants.
Près d'une heure après le début de la trêve, des échanges de tirs se déroulaient par intermittence au nord d'Aden, où les rebelles résistaient encore à la progression des forces loyalistes, qui ont reconquis cette grande ville portuaire du sud, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Les positions des rebelles au nord d'Aden ont été visées dans la soirée par des raids aériens de la coalition menée par l'Arabie saoudite, qui a effectué ses dernières frappes un quart d'heure avant le début de la pause, selon des habitants.
La coalition arabe qui mène des bombardements contre les rebelles au Yémen depuis le 26 mars a annoncé samedi une trêve de cinq jours à partir de lundi 00h00 heure locale (dimanche 21h00 GMT) pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire pour les civils durement éprouvés par quatre mois de conflit armé.
Mais elle a prévenu qu'elle se réservait le droit de riposter à toute "activité ou (tous) mouvements militaires" des rebelles pendant la trêve.
Une précédente trêve de cinq jours mi-mai n'avait pas empêché la reprise des combats, et une pause initiée par l'ONU à partir du 10 juillet ne s'est jamais matérialisée.
Selon l'ONU, les civils constituent plus de la moitié des 3.700 personnes tuées en quatre mois de conflit.
Les Houthis, issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme) et alliés à des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, se sont emparés depuis juillet 2014 de larges pans du Yémen dont la capitale Sanaa, en janvier dernier.
Ces rebelles soutenus par l'Iran ont ensuite pris pied à Aden, poussant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir en Arabie saoudite voisine.
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