Des affrontements ont opposé dimanche pour la troisième journée consécutive la police et des manifestants dans un quartier d'Istanbul, après la mort d'une militante d'extrême gauche tuée lors d'un raid de la police, a constaté un photographe de l'AFP.
A la mi-journée, les forces de l'ordre sont intervenues avec des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des balles en plastique pour disperser une foule qui se pressait dans le district de Gazi, dans le nord de la plus grande ville de Turquie, pour les funérailles de la victime, de confession alévie, une minorité musulmane libérale.
Des centaines de militants proches de la jeune femme ont répondu par des jets de pierre et de cocktails Molotov et dressé des barricades au milieu des rues. Les affrontements étaient toujours en cours en fin d'après-midi, selon le photographe.
La police turque a mené depuis vendredi dans tout le pays une vague d'arrestations visant des militants des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), des militants présumés du groupe jihadiste Etat islamique (EI) et d'extrême gauche.
Près de 600 arrestations ont eu lieu, selon un bilan provisoire.
Ces coups de filet interviennent dans la foulée de l'attentat suicide meurtrier, attribué à l'EI, perpétré à Suruç (sud), après lequel le gouvernement turc a mené des frappes aériennes contre des cibles jihadistes en Syrie et des positions du PKK en Irak.
Le district stambouliote populaire de Gazi est un bastion de la communauté alévie et de l'extrême gauche turques, en grande majorité hostile au gouvernement islamo-conservateur qui dirige le pays depuis 2002.
Lors de violentes émeutes, la police y avait tué 17 personnes en 1995.
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