La police turque a interpellé jeudi trois personnes soupçonnées d'avoir participé au meurtre la veille de deux policiers à Ceylanpinar (sud-est), revendiqué par les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en riposte à l'attentat suicide de Suruç.
Les trois hommes ont été arrêtés à Sanliurfa, ville proche de Suruç, et placés en garde à vue, a rapporté le quotidien Hürriyet, ajoutant que des documents avaient été saisis à leur domicile.
Au même moment, une cérémonie s'est déroulée au siège de la direction de la sûreté publique de la ville en hommage aux deux victimes, retrouvées mortes, une balle dans la tête, à leur domicile de Ceylanpinar, à la frontière syrienne.
"Nous continuerons jusqu'au bout notre combat (contre le terrorisme) même si nos hommes meurent", a déclaré le chef de la police régionale, Eyüp Pinarbasi. "Le sang de nos martyrs ne coulera pas impunément", a-t-il ajouté devant un millier de collègues et de proches des victimes, qui arboraient tous leurs portraits.
Les dépouilles des deux policiers ont ensuite été transportées dans leur province d'origine pour les funérailles.
Le PKK a revendiqué l'assassinat des deux policiers, présentant son opération comme une "action punitive" en réaction à l'attaque de Suruç (sud).
Attribué au groupe Etat islamique (EI), cet attentat a visé des jeunes militants de gauche partisans de la cause kurde qui souhaitaient participer à la reconstruction à Kobané. Cette ville syrienne a été détruite par quatre mois d'intenses combats qui se sont soldés par la victoire des milices kurdes de Syrie sur les combattants jihadistes.
Accusé par la communauté kurde de ne pas en faire assez pour lutter contre les jihadistes, le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara a condamné le meurtre des deux policiers.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.