Le Comité exécutif de la Fédération française de football a décidé jeudi d'annuler le principe de deux montées, deux descentes entre Ligue 1 et Ligue 2 adopté par la Ligue de football professionnelle, a annoncé le président de la LFP Frédéric Thiriez.
M. Thiriez, fustigeant "une crise majeure" entre les instances dirigeantes du football français, a affirmé que la LFP saisirait en "référé le Conseil d'Etat" pour infirmer cette décision.
Cette question épineuse n'en finit pas de semer la pagaille au sein des instances, au moment où se profilent à grands pas les reprises de la Ligue 2 (31 juillet) et de la Ligue 1 (7 août).
Le 9 juillet, le Conseil d'administration de la LFP a maintenu le principe de deux descentes et deux montées entre l'élite et la L2 (contre trois précédemment) dès cette saison, alors que la FFF a repoussé à son Assemblée fédérale d'hiver, en décembre, la discussion sur une telle réforme entre la L2 et le National.
Résultat: la L2, privée d'une possibilité d'accession à l'élite tout en conservant ses trois places de relégables pour l'étage inférieur, se sent particulièrement lésée et ne cache pas sa colère. Ses représentants, qui ont symboliquement boycotté le 16 juillet le tirage au sort des deux premiers tours de la Coupe de la Ligue, ont déposé un recours en référé devant le Conseil d'Etat et en ont appelé à la médiation du président de la FFF Noël Le Graët.
- "Déclaration de guerre" -
"On est favorable à ce que les engagements pris soient respectés, ceux qui ont été votés, c'est-à-dire de repousser à 2016-2017 cette décision de deux montées et deux descentes, et plus généralement qu'il y ait un parallélisme des formes entre L1 et L2, et L2 et National", résume le président de l'AJ Auxerre, Guy Cotret.
L'article 5 de la convention qui lie la FFF à la LFP stipule qu'"à l'exception des décisions d'ordre disciplinaire, le Comité Exécutif peut se saisir, conformément à l'article 13 du Règlement Intérieur de la FFF, pour éventuellement les réformer, de toutes les décisions prises par l'Assemblée et par les instances élues ou nommées de la LFP, qu'il jugerait contraires à l'intérêt supérieur du football ou aux statuts et règlements".
Or le président de la LFP, Frédéric Thiriez, a été très clair mercredi: le veto du Comex de la FFF est un casus belli pour la Ligue.
"La Fédération aurait tort de nous déclarer la guerre", avait-il asséné dans les colonnes de L'Equipe. "Ce serait à la fois illégal et sans précédent. Annuler une décision de la Ligue serait une première et une atteinte intolérable à son autonomie, qui a été acquise de haute lutte il y a soixante-quinze ans."
"Cette affaire est grave", avait-il ajouté. "Si le comité exécutif prend une telle décision, on vivra une crise majeure entre le football professionnel et la Fédération."
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