La Chambre des représentants des Etats-Unis a adopté une mesure pour révoquer le passeport des Américains liés à des "organisations terroristes étrangères", une loi visant à empêcher le retour de "loups solitaires" entraînés par des groupes tels que l'Etat islamique en Syrie.
Le consensus est tel que le texte a été adopté mardi sans vote, par consensus après 15 minutes de débat. Le Sénat doit encore se prononcer.
La proposition de loi autoriserait le secrétaire d'Etat américain à révoquer le passeport, mais pas la nationalité, de tout Américain affilié à un groupe désigné comme organisation terroriste par les Etats-Unis.
La loi américaine actuelle permet une révocation de passeport pour des motifs de sécurité nationale ou de politique étrangère, mais l'application à des groupes jihadistes est sujette à interprétation, selon le représentant Ed Royce, et le texte clarifie que la mesure de rétorsion s'adresse explicitement aux Américains activement liés à des groupes extrémistes.
Le directeur du renseignement national, James Clapper, avait estimé en février qu'environ 180 Américains s'étaient rendus ou avaient tenté de se rendre en Syrie, où l'EI a proclamé un califat à cheval sur l'Irak, sur environ 3.400 combattants étrangers occidentaux repérés.
"Ces traîtres, qui se sont retournés contre des Américains et ont rejoint les rangs d'armées étrangères, terroristes et radicales, ne devraient pas avoir le droit de revenir aux Etats-Unis, à moins que ce soit en menottes", a dit le représentant Ted Poe.
Les Américains dont le passeport est révoqué peuvent déposer un appel administratif.
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