La France a été éliminée en quarts de finale de la Coupe Davis par la Grande-Bretagne, qui mène 3-1 après la victoire du N.3 mondial Andy Murray contre Gilles Simon en quatre sets (4-6, 7-6 (7/5), 6-3, 6-0), dimanche au Queen's (Londres).
Murray, qui semblait au bord de la rupture, a fait parler ses ressources de joueur de haut niveau pour renverser une situation mal engagée et qualifier son équipe pour les demi-finales pour la première fois depuis 1981.
Finaliste en 2014, la France échoue encore dans son projet de conquête d'un dixième Saladier d'argent, qu'elle n'a plus soulevé depuis quatorze ans.
Cette saison semblait pourtant propice avec la rétrogradation en deuxième division de l'Espagne de Rafael Nadal, ainsi que les éliminations de la Suisse, tenante du titre, dès le premier tour, et de la Serbie qui, sans Novak Djokovic, a buté sur l'Argentine samedi en quarts.
Malgré un groupe homogène et trois joueurs aux portes du Top 10 - Simon 11e, Jo-Wilfried Tsonga 12e et Richard Gasquet 13e - la France a encore montré ses limites devant le calibre d'un joueur comme Murray, l'un des tout meilleurs de la planète.
Le lauréat de Wimbledon 2013 a battu quasiment à lui seul les Bleus, après avoir vaincu Tsonga vendredi en simple, puis remporté le double aux côtés de son frère Jamie samedi.
Après 5h25 de combat sur deux jours, l'Ecossais, âgé de 28 ans, a été au bout de lui-même pour décrocher ce point décisif en bataillant pendant 3h26 de jeu supplémentaire.
Il a pourtant été bousculé comme rarement pendant pendant deux sets au cours desquels le N.1 français, après avoir empoché le premier, s'est procuré une balle pour mener 5-2 dans le deuxième et a eu trois points d'avance dans le tie-break (4-1).
- Murray dans tous ses états -
Auteur d'une avalanche de fautes directes (51), le N.3 mondial a longtemps pesté contre lui-même avant de se transcender. Il s'est même agenouillé de dépit dans le deuxième set (à 3-4) à la suite d'un long échange remporté par Simon.
Et il n'a pas toujours eu une attitude très fair play non plus. Son amortie tentée et réussie, alors que Simon revenait sur le court après s'être fait soigner le genou droit, lui a valu quelques sifflets vite étouffés par les acclamations britanniques.
Mais, dans les moments importants et malgré la fatigue, Murray a trouvé le supplément d'âme pour faire la différence dans son jardin du Queen's, qui l'a fait roi à quatre reprises, la dernière fois en juin.
Valeureux, Simon a refusé de se soumettre, même après une nouvelle chute dans le dernier acte qui a fait vriller sa cheville gauche. Mais il n'avait plus les armes pour gêner Murray.
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