Christine and the Queens, sacrée artiste féminine de l'année aux Victoires de la Musique, a embrasé vendredi les Vieilles Charrues, après le passage de légendes comme Tom Jones ou d'artistes plus mélancoliques tels que le Québequois Pierre Lapointe.
La jeune femme, qui se décrit comme "réservée", "recluse" et "aimant rêvasser", s'est littéralement transformée devant son public, enchaînant les chansons électro-pop, dont Starshipper, son premier titre sur la grande scène, ou des tubes comme "Christine" ou "Saint Claude".
Courant d'un bout à l'autre de la scène et multipliant les pas de danse rappelant ceux de Michael Jackson, dont elle dit être fascinée, la jeune chanteuse originaire de Nantes est apparue devant quelque 60.000 personnes, cintrée dans une veste noire et argentée sur un pantalon et des mocassins noirs.
"Je me souviens de toi Carhaix!", a-t-elle lancé à la foule, visiblement conquise par son époustouflante prestation. "Ca fait un an que l'on t'attendait", a-t-elle poursuivi entre deux chansons. "Christine, veux-tu être ma Queen?" pouvait-on lire sur morceau de carton brandi au milieu de la foule compacte.
Celle qui dans la vie s?appelle Héloïse Letissier, s'était déjà produite aux Vieilles Charrues en 2014, mais sur la troisième scène. "Elle était presque encore toute débutante, finalement, peu de personnes aux Charrues l'ont vue, et puis c'est vrai qu'elle a explosé littéralement et on trouvait vraiment intéressant de pouvoir la proposer cette année en tête d'affiche sur la grande scène", a expliqué Jacques Toux, l'un des programmateurs du festival.
- "La classe"-
Avant elle, le public a swingué sur les légendaires tubes de l'icône de la soul Tom Jones, dont "Sex Bomb" ou "It's not unusual", reprenant également certains titres comme "You can leave your hat on" de Joe Cocker ou "Kiss" de Prince en version grave.
Détendu, souriant et frappant dans ses mains pour entraîner la foule, le légendaire crooner à la puissante voix, se produisait pour la première fois aux Vieilles Charrues, plus grand festival de rock en France avec plus de 240.000 personnes attendues jusqu'à dimanche.
"Y a pas à dire il a de la classe à 74 ans!" a lancé depuis les premiers rangs Gaétan, un jeune breton, casquette rouge à l'envers sur le chef, visiblement admiratif du chanteur, qui a fini par tomber sa veste au cours du spectacle, emporté à son tour par l'enthousiasme de la foule.
Plus tôt, le Québécois Pierre Lapointe avait ouvert, sur la grande scène, le bal des concerts de cette deuxième journée avec des "chansons tristes", contrastant avec les premiers tempos très rocks imprimés la veille par les Britanniques Anna Calvi et Muse.
"Avancez-vous tout le monde, parce que je suis seul avec mon piano", avait-il lancé à la foule dès son arrivée sur scène, une chemise noire sous une veste bleue pailletée.
"Je vous avertis, j'écris des chansons tristes, mais ce sont des belles chansons tristes", avait-il poursuivi, avant d'entamer le premier couplet de son concert: "Tu es seul et tu resteras seul, que tu décides de marcher, de courir, de t'immobiliser pour dormir (), mais en attendant tu dois vivre".
Pendant près d'une heure, la plaine de Kerampuilh a retenti des accords sur lesquels le Québécois, coach l'hiver dernier de La Voix, l'équivalent dans son pays de l'émission The Voice, a décliné les amours passées, les séparations, la solitude, la difficulté d'aimer
"Attention, la chanson joyeuse du show, c'est maintenant! Mais ça parle d'une séparation", avait-il prévenu avec malice devant un public encore clairsemé en ce milieu d'après-midi, mi-sceptique, mi-séduit.
Temps fort de la journée de samedi, les concerts de Calogero, The Prodigy ou de la très jeune Aurora, étoile montante de l'électro-pop expérimentale.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.