Le PDG de l'AFP, Emmanuel Hoog, a confirmé jeudi matin sa volonté de dénoncer tous les accords sociaux en vigueur, lors d'un comité d'entreprise (CE) boycotté par les représentants du personnel.
À l'issue d'une nouvelle assemblée générale en début d'après-midi, les syndicats ont suspendu leur mouvement de grève et donné rendez-vous au personnel en septembre.
"Emmanuel Hoog a regretté que les membres du comité d?entreprise aient choisi de ne pas participer à cette réunion qui aurait permis de préciser les points de la réforme envisagée et ses conséquences sociales", a indiqué la direction, dans un communiqué.
"Cette absence ne remet cependant pas en cause la régularité de la procédure suivie. La prochaine réunion avec les organisations syndicales se tiendra dès lundi 20 juillet", a ajouté la direction, qui a mis en chantier un projet d?accord unique pour remplacer les 117 accords actuels.
L?ensemble des syndicats de l?AFP (CGT, SNJ, FO, CFDT, SUD, CFE-CGC) ont dénoncé ce "passage en force, qui témoigne d'un mépris vis-à-vis des organisations syndicales et du personnel, à ce moment-là en grève et qui a clairement fait savoir ces derniers jours qu'il refusait la dénonciation des accords".
"Par cet acte, le PDG a ouvertement choisi de se couper de l'ensemble des salariés", ont-ils accusé dans un communiqué.
Lors de l'assemblée générale organisée jeudi, les syndicats ont décidé de suspendre le mouvement de grève, donnant "rendez-vous" au personnel en septembre. "La bataille du personnel reprendra dès la rentrée", a déclaré une représentante de la CGT, premier syndicat de l'AFP toutes catégories.
La CFDT et le SNJ, majoritaires chez les journalistes, ont indiqué qu'ils se rendraient à la réunion prévue le 20 juillet avec la direction, "non pas pour négocier mais pour écouter ses nouvelles propositions".
Quatre syndicats (CGT, SUD, FO, CFE-CGC), représentant la majorité du personnel, avaient appelé mercredi après-midi à une nouvelle grève de 24 heures pour demander à la direction de renoncer à la dénonciation des accords sociaux. Le SNJ et la CFDT prônaient une grève symbolique de deux heures jeudi matin pendant la durée du CE.
En conséquence, les services de l'AFP en France ont été fortement perturbés.
M. Hoog avait annoncé début juillet son intention de dénoncer les accords sociaux. Cette décision avait déclenché un mouvement de grève de trois jours la semaine dernière.
Depuis deux ans, la direction a ouvert des négociations pour réviser les accords sociaux, notamment sur le nombre de RTT. Trois syndicats (SNJ, CFDT et SUD) y ont participé, tandis que trois autres (CGT, FO et CFE-CGC) les boycottaient, jugeant qu'elles n'aboutiraient qu'à une baisse des droits.
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