Le PDG de l'AFP, Emmanuel Hoog, a confirmé jeudi officiellement son intention de dénoncer tous les accords sociaux en vigueur, lors d'un comité d'entreprise (CE) boycotté par les représentants du personnel, a annoncé la direction.
"Cette absence ne remet cependant pas en cause la régularité de la procédure suivie. La prochaine réunion avec les organisations syndicales se tiendra dès lundi 20 juillet", a indiqué la direction, qui a mis en chantier un projet d?accord unique pour remplacer les 117 accords actuels.
"Emmanuel Hoog a regretté que les membres du comité d?entreprise aient choisi de ne pas participer à cette réunion qui aurait permis de préciser les points de la réforme envisagée et ses conséquences sociales", a ajouté la direction dans un communiqué.
L?ensemble des syndicats de l?AFP (CGT, SNJ, FO, CFDT, SUD, CFE-CGC) ont dénoncé de leur côté ce "passage en force, qui témoigne d'un mépris vis-à-vis des organisations syndicales et du personnel, à ce moment-là en grève et qui a clairement fait savoir ces derniers jours qu'il refusait la dénonciation des accords".
"Par cet acte, le PDG a ouvertement choisi de se couper de l'ensemble des salariés", estiment dans un communiqué ces organisations, qui tenaient une nouvelle assemblée générale ce jeudi à partir de 14H30.
Quatre syndicats de l'AFP (CGT, SUD, FO, CFE-CGC), représentant la majorité du personnel, avaient appelé mercredi après-midi à une grève de 24 heures pour demander à la direction de renoncer à cette dénonciation, et deux autres syndicats (SNJ, CFDT), majoritaires chez les journalistes, à une grève symbolique de deux heures jeudi matin pendant la durée du CE.
En conséquence, les services de l'AFP étaient fortement perturbés en France.
Le PDG de l'AFP avait annoncé début juillet son intention de dénoncer les accords sociaux. Cette décision avait déclenché un mouvement de grève de trois jours la semaine dernière.
Depuis deux ans, la direction a ouvert des négociations pour réviser les accords sociaux, notamment sur le nombre de RTT. Trois syndicats (SNJ, CFDT et SUD) y ont participé, tandis que trois autres (CGT, FO, CFE-CGC) les boycottaient, jugeant qu'elles n'aboutiraient qu'à une baisse des droits.
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