Des échauffourées entre la police et des manifestants armés de cocktails molotov ont éclaté à Athènes mercredi soir à l'issue de manifestations contre le nouveau plan d'aide à la Grèce que le Parlement doit adopter avant minuit, selon des journalistes de l'AFP.
Place Syntagma, où siège la Vouli (le parlement grec), plusieurs dizaines de jeunes gens casqués et masqués ont jeté des pierres et des engins incendiaires, à la fin d'une manifestation qui avait rassemblé quelque 12.000 personnes selon la police, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Des distributeurs de banques ont également été endommagés.
Dans le quartier touristique de Plaka, au pied de l'Acropole, des heurts ont également opposé la police à des jeunes encagoulés qui ont mis le feu à au moins deux véhicules, a constaté un correspondant de l'AFP.
Des abribus et des devantures de magasins ont également été endommagés aux abords de la station de métro Acropolis.
Quatre policiers et deux photographes de l'AFP ont été légèrement blessés dans ces affrontements et la police a annoncé avoir procédé à 40 interpellations.
Le calme semblait revenu vers 19h30 GMT dans la capitale grecque.
"Non aux privatisations, sauvons les ports, la (compagnie nationale d'électricité) DEI, les hôpitaux !", pouvait-on lire sur une banderole déployée devant le Parlement convoqué pour voté en procédure d'urgence l'accord trouvé lundi à Bruxelles en échange de nouveaux prêts d'environ 90 milliards d'euros et d'un rééchelonnement de la dette.
"Abolition du mémorandum, effacement de la dette", réclamait Adedy, le puissant syndicat de la fonction publique.
"Je suis là parce que le gouvernement n'a pas respecté notre vote du 5 juillet, ni ce que nous vivons depuis cinq ans. J'ai fait des études et je ne trouve pas de travail, seulement des heures mal payées", a témoigné Heleni, 28 ans, qui manifestait aux côtés de l'extrême gauche.
- 'Pas le choix' -
"Nous n'avons plus d'argent, il y a des millions de chômeurs, nous ne pourrons pas supporter un troisième plan", se lamentait Maria Dimitrae, qui a défilé dans le cortège du parti communiste KKE.
Le Premier ministre Alexis Tsipras doit faire face à une fronde politique issue de son propre parti Syriza et au mécontentement de nombreux Grecs qui s'estiment trahis par l'accord de Bruxelles, jugé encore plus sévère pour leur pays que celui qu'ils avaient rejeté par référendum le 5 juillet.
Le ministre des Finances Euclide Tsakalotos a déclaré pendant les débats parlementaires que ce n'était "pas un bon accord" mais que le gouvernement emmené par Syriza n'avait "pas eu le choix", à moins de précipiter la Grèce hors de l'euro.
Par ailleurs, une grève dans la fonction publique grecque a ralenti mercredi l'activité des transports ou des hôpitaux.
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