Le secteur public en Grèce était au ralenti mercredi en raison d'une grève de 24 heures à l'appel du syndicat des fonctionnaires (Adedy), qui s'oppose aux nouvelles mesures de rigueur prévues par l'accord signé lundi avec les créanciers du pays, qui sera soumis au vote dans la soirée au Parlement.
Il s'agit de la première grève depuis l'élection au pouvoir du parti de la gauche radicale Syriza en janvier dernier.
Les transports publics étaient perturbés par des arrêts de travail dans le métro d'Athènes en début de matinée de 06H00 locales (03H00 GMT) à 09H00 (06H00 GMT), qui ont provoqué des embouteillages dans les rues de la capitale. Un arrêt est également prévu en fin soirée dans le métro après 21h00 locales (18H00 GMT).
Les réseau ferroviaire ne fonctionnera pas pendant 24 heures, affectant en particulier la liaison entre l'aéroport international d'Athènes et le centre de la capitale.
Les hôpitaux fonctionnent avec du personnel d'astreinte.
Le mouvement affecte aussi les collectivités locales, le syndicat des employés municipaux Poe-Ota s'étant joint au mouvement.
Des centaines de personnes, selon la police, se sont rassemblées mercredi en fin matinée dans le centre d'Athènes, à l'appel de l'Adedy. Une deuxième manifestation est prévue mercredi soir devant le Parlement avec d'autres petits partis de gauche, qui s'opposent aux mesures.
Le Parlement grec doit se prononcer mercredi soir sur le nouveau plan d'aide sur trois ans d'au moins 82 milliards d'euros proposé par la zone euro lundi après un sommet marathon de ses dirigeants à Bruxelles.
Intitulé "Réglementations d'urgence pour la négociation et la conclusion d'un accord avec le mécanisme européen de soutien (MES)", le projet de loi du gouvernement comprend deux articles, qui énumèrent le premier volet de mesures, réclamées par les créanciers.
Le vote au Parlement met à l'épreuve l'unité du parti de la gauche radicale Syriza du Premier ministre Alexis Tsipras. Les députés de l'aile gauche, dont le ministre de l'Energie Panagiotis Lafazanis, se sont exprimés contre les nouvelles mesures et en faveur du retour à la monnaie nationale.
Alexis Tsipras a appelé lundi soir à l'unité du parti pour surmonter les difficultés actuelles et assurer la place de la Grèce dans la zone euro.
"Ce n'est pas le moment de discussions idéologiques", a souligné le Premier ministre lors d'un entretien à la télévision publique Ert.
De son côté, Panos Skourletis, ministre de l'Emploi, a appelé mercredi les députés à voter le projet de loi. "L'intention du gouvernement est d'alléger les conséquences douloureuses de cet accord, de créer des conditions meilleures pour se débarrasser le plus tôt possible de la situation d'asphyxie actuelle", a-t-il indiqué aux médias.
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