Johnny Hallyday, reparti sur les routes pour l'une des tournées marathon dont il a le secret, était attendu mardi soir aux Francofolies de La Rochelle pour le bouquet final d'une 31e édition, qui a fait recette et révélé quelques belles "pépites".
Le record établi l'an dernier par "l'année Stromae" (92.000 spectateurs payants) n'est certes pas battu, mais cette édition 2015 a réalisé, avec 89.200 entrées en cinq jours, son deuxième meilleur score en trente années d'existence, a souligné son patron, Gérard Pont.
Globalement, en prenant en compte les concerts gratuits en ville, les Francofolies ont accueilli 110.000 spectateurs.
Un score satisfaisant malgré une programmation qui relevait du "pari" pour certaines soirées sur la grande scène de 12.000 places.
Pour le 14-Juillet, les Francofolies ont misé sur deux bêtes de scène: Yannick Noah et l'inoxydable Johnny Hallyday, 72 ans, reparti il y a une douzaine de jours pour une nouvelle tournée marathon rodée sur quelques festivals estivaux avant de sillonner les grandes salles à partir de l'automne.
"Il faut avoir vu Johnny au moins une fois !", tranche Gérard Pont au sujet d'un artiste qui dépasse les clivages de générations mais aussi politiques: Ségolène Royal et Jean-Pierre Raffarin, bien qu'adversaires en Poitou-Charentes, seront présents dans le public pour reprendre en choeur "Que je t'aime" ou "Quelque chose de Tennessee".
L'ex-"Idole des jeunes" va se produire pour la cinquième fois au pied des tours de La Rochelle, mais pour la première fois depuis bientôt vingt ans (dernière fois en 1996).
- "Francos" version bulgare -
Cette soirée énergique concluait une 31e édition artistiquement riche avec en vrac: les pas de danse entraînants de Christine & the Queens, une brillante relecture de Gérard Manset par Raphaël, Florent Pagny pour la première fois à La Rochelle, le plaisir retrouvé de Véronique Sanson sur scène et la belle énergie du fringant septuagénaire Robert Charlebois.
Mais les Francofolies, où la moitié des plus de 80 artistes venait pour la première fois, sont aussi l'occasion de découvrir quelques "pépites".
Ce fut le cas cette année avec l'emballant sénégalais Faada Freddy et ses acolytes qui déchaînent une salle sans le moindre instrument, les survoltés Hyphen Hyphen, dont le premier album paraît à la rentrée, l'intrigante israélienne Lior Shoov et ses instruments étranges ou encore le désopilant nouveau spectacle d'Alexis HK plongé dans l'univers de Georges Brassens.
Seule une minorité d'artistes a en revanche repris une chanson d'Edith Piaf, comme l'avaient suggéré les organisateurs pour célébrer le centenaire de sa naissance. Ce fut tout de même le cas de Florent Pagny, Christophe Willem, Clarika, Lewis Evans, Yael Naim et Arthur H. Edith Piaf fut aussi présente au travers d'un spectacle de Clotilde Courau et le concert de Charles Dumont, qui a écrit certaines de ses plus belles chansons.
Que ce soient pour les créations et ce type de reprises sortant du cadre de leur tournée habituelle, "il est de plus en plus difficile de demander aux artistes de prendre des risques", a déploré Florence Jeux, responsable de la programmation des "Francos".
Les Francofolies vont par ailleurs renouer cette année avec des éditions délocalisées en retournant en septembre à Blagoevgrad, en Bulgarie, où les "Francos" ont déjà organisé trois éditions au début des années 1990.
La ville bulgare accueillera ainsi trois jours de concerts du 24 au 26 septembre avec notamment au programme Patrick Bruel, Patricia Kaas, le rappeur Soprano ou le DJ Bob Sinclar. Le nouveau partenariat, signé mardi, prévoit cinq éditions.
Les Francofolies, qui ont déjà leur équivalent "franchisé" en Belgique (à Spa) et au Québec (Montréal), ont régulièrement organisé des éditions à l'étranger: New York, Berlin, Buenos Aires ou encore Nendaz en Suisse.
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