Au terme de près de 17 heures de négociations marathon, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro sont parvenus à un accord sur un éventuel troisième plan d'aide international à la Grèce, assorti de conditions draconiennes.
En voici les principaux points:
AVANT TOUTE CHOSE
"Vu le besoin de rétablir la confiance", considérée comme rompue par le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras, la Grèce doit "légiférer sans délai".
D'ici mercredi, elle doit "rationnaliser le système de TVA et élargir sa base pour augmenter ses revenus", "améliorer la soutenabilité du système de retraites", "assurer l'indépendance de l'institut statistique ELSTAT", "mettre en place une Autorité fiscale indépendante et un mécanisme de réduction automatique des dépenses en cas de ratage des objectifs budgétaires".
Ces mesures sont impératives pour commencer à discuter d'un plan d'aide.
En sus, d'ici le 22 juillet, la Grèce doit "adopter un code de procédure civile" et transposer en droit grec une directive sur le renflouement des banques.
REFORMES
Outre ces préalables, le gouvernement grec doit "sérieusement renforcer ses propositions de réformes" s'il veut obtenir un accord.
Les créanciers exigent "un ambitieux programme de réformes des retraites", "des reformes plus importante du marché intérieur", notamment dans le domaines des soldes, des pharmacies, des boulangeries, de l'ouverture des commerce le dimanche
Ils veulent aussi la privatisation du réseau de transport électrique (ADMIE).
Ils exigent une "modernisation" et un "examen rigoureux" du marché du travail afin d'"aligner les politiques de l'emploi sur les standards internationaux et européens".
Enfin, les créanciers veulent un "renforcement du secteur financier".
GESTION DES PRIVATISATIONS
Le gouvernement doit aussi "mettre en oeuvre un programme de privatisation plus développé", à travers la création d'un fonds ad hoc qui a fait l'objet d'âpres négociations.
"Les actifs grecs de valeur seront transférés à un Fonds indépendant qui les monnétisera par des privatisations ou d'autres moyens".
Ce Fonds devra générer 50 milliards d'euros, dont 50% serviront à recapitaliser les banques grecques au bord de l'asphyxie financière. 12,5 milliards serviront au désendettement et 12,5 milliards pour des investissements.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.