François Hollande a salué dans l'accord conclu lundi à Bruxelles "une décision historique" qui "permet à la Grèce de rester dans la zone euro", soulignant en même temps "le choix courageux" du Premier ministre grec Alexis Tsipras.
"Un accord a été trouvé. Cet accord, la France le cherchait, le voulait. Il permet à la Grèce de rester dans la zone euro", a affirmé le président français à l'issue d'un sommet exceptionnel de l'Eurogroupe.
"La crédibilité de l'Europe aurait été atteinte s'il n'y avait pas eu d'accord aujourd'hui", lundi, a-t-il aussi estimé au terme de 17 heures de négociations marathon, saluant "une décision à bien des égards historique".
Le Premier ministre grec "a fait un choix courageux au moment même où il lui était demandé d'autres réformes, mais en même temps il savait que c'était la condition pour bénéficier des financements", a-t-il fait valoir, rappelant les "prêts de 80 milliards d'euros" permettant à Athènes "de financer ses projets et de faire face à ses échéance", plus les "35 milliards du plan Juncker pour les investissements et le plan à court terme".
"L'objectif, c'était de faire en sorte que la zone euro soit préservée dans son unité, dans sa solidarité, c'était aussi de donner un espoir à la Grèce après tant d'années de souffrance, d'austérité, même si, a-t-il prévenu, la Grèce n'en a pas terminé et qu'elle devra encore faire des efforts".
Dans les négociations, "le rôle de la France a été de chercher tout au long de ces dernières semaines à rapprocher les positions, de respecter le peuple grec mais aussi les autres nations qui composent la zone euro", a plaidé M. Hollande qui tout au long de la crise a joué "le compromis" face à la fermeté de Berlin.
Alors que le couple franco-allemand a traversé une période de tension inégalée dans cette crise, M. Hollande a rappelé l'importance de sa relation avec la chancelière. "Dans cette période, il fallait garder ce rapport franco-allemand, cette relation entre Mme Merkel et moi-même qui est nécessaire si on veut aboutir à un compromis. S'il n'y a pas cette solidité, qui n'empêche pas parfois des différences, s'il n'y a pas cette cohésion pour chercher un compromis, il n'y a pas d'accord", a insisté le chef de l'Etat français.
Selon lui, il fallait également qu'"Alexis Tsipras qui avait déjà fait voter des réformes puisse aussi faire valoir ses attentes et ses propositions".
M. Hollande a par ailleurs annoncé que l'Assemblée nationale française se prononcerait mercredi par un vote sur l'accord entre la zone euro et la Grèce.
Sous le feu des critiques à la fois de son opposition et de l'aile gauche de sa majorité, il a souligné que "l'intérêt de la France était que la Grèce reste dans la zone euro" car "si la Grèce (en) était sortie, ç'eut été une amputation de (ses) créances".
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