Les marchés européens saluaient lundi matin l'accord entre la zone euro et la Grèce pour négocier un troisième plan d'aide au pays et éviter in extremis une sortie du pays de l'union monétaire.
Vers 10H00 (08H00 GMT), la Bourse de Paris gagnait 2,05% tandis que Francfort prenait 1,31%, Londres 0,76%, Madrid 1,30% et Milan 0,69%.
"Les marchés européens réagissent positivement à la nouvelle", souligne dans une note David Papier, un analyste d'ETX Capital.
Toute la nuit, les chefs d'Etat et de gouvernement des 19 pays de la zone euro avaient poursuivi leurs laborieuses tractations pour tenter de boucler un compromis permettant de maintenir la Grèce dans l'euro, à l'approche d'une réunion cruciale de la Banque centrale européenne.
L'euro a réagi en atteignant jusqu'à 1,1197 dollar avant de retrouver le niveau de 1,1106 dollar, contre 1,1149 dollar vendredi vers 21h00 GMT. Il reculait également face au yen, à 136,61 yens contre 136,86 yens vendredi soir.
La Bourse de Tokyo a fini lundi en nette hausse de 1,57%, juste avant l'annonce d'une reprise des négociations. Séoul a gagné 1,49% et Taipei 1,34%. Sydney a en revanche inversé la tendance et fini en baisse légère de 0,3%, Wellington de 0,33%.
Hong Kong progressait de 1,27%.
Une fois conclu un accord, le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras aura fort à faire pour amadouer son opinion publique, à laquelle il avait promis de rompre avec l'austérité et les diktats des bailleurs de fonds.
Or, les réformes à présent réclamées par les créanciers de la Grèce, hautement impopulaires, sont encore plus sévères que celles qui ont été rejetées massivement par 61% des électeurs lors du référendum du 5 juillet.
La Grèce, soumise à un contrôle des capitaux et dont les banques sont fermées depuis le 29 juin, vit désormais suspendue aux aides d'urgence de la Banque centrale européenne.
Or celle-ci va devoir décider lundi, au vu des résultats du sommet de Bruxelles, de maintenir ou non l'économie grecque sous perfusion.
Sur le marché obligataire en zone euro, la Grèce profitait de ces annonces, voyant son taux d'emprunt à 10 ans reculer fortement à 11,923% contre 13,583% vendredi à la clôture.
Les taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie reculaient plus légèrement à 2,104% contre 2,129% et 2,111% contre 2,134%, tandis que les taux allemands et français se tendaient respectivement à 0,931% contre 0,898% et 1,302% contre 1,283%.
"S'il y a un accord sur la Grèce, c'est peut-être bon pour les pays périphériques mais il n'y pas de raison que cela pèse sensiblement sur le Bund", l'emprunt d'Etat allemand à 10 ans, observe Patrick Jacq, un stratégiste obligataire de BNP Paribas.
"On ne peut pas dire que la perception de la sortie de la Grèce était considérée comme un danger immédiat pour la zone euro", note pour sa part Ronan Blanc, gérant obligataire chez Quilvest Gestion.
L'hypothèse d'une sortie provisoire de la Grèce de la zone euro avait été énoncée pour la première fois noir sur blanc par un projet de plan défendu dimanche par les ministres des Finances de l'eurozone.
- Des marchés optimistes -
Pour Hiroaki Hiwata, analyste de Toyo Securities, joint par l'AFP, les "vues optimistes dominent chez les investisseurs" depuis le projet de compromis présenté la semaine dernière par la Grèce montrant la volonté d'Athènes de trouver un terrain d'entente après le référendum controversé sur les exigences de ses créanciers.
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