L'Egypte se préparait dimanche à faire ses adieux à l'acteur Omar Sharif, devenu une légende du cinéma grâce à ses rôles dans "Lawrence d'Arabie" et "Docteur Jivago", dont les funérailles auront lieu dans une mosquée prestigieuse du Caire.
L'acteur mythique, qui souffrait de la maladie d'Alzheimer, est mort vendredi d'une crise cardiaque à l'âge de 83 ans, dans une clinique huppée de la capitale égyptienne où il était interné depuis près d'un mois.
Ses funérailles doivent avoir lieu à la mi-journée dans une mosquée prestigieuse de la banlieue du Caire, et l'acteur égyptien sera enterré dans le cimetière Sayyeda Nefissa, au sud de la capitale, a indiqué à L'AFP un responsable du syndicat du cinéma Sameh el-Soreity.
Né Michel Chalhoub le 10 avril 1932 à Alexandrie (nord) dans une famille de négociants en bois précieux d'origine syro-libanaise, M. Sharif fut élevé dans le rite grec-catholique melkite.
Il s'était converti à l'islam pour épouser l?icône du cinéma arabe, l'actrice égyptienne Faten Hamama --décédée en janvier-- avec qui il aura un fils, Tarek.
Le couple --l'un des plus glamours et les plus charismatiques du cinéma égyptien-- avait divorcé en 1974 alors que l'acteur, déjà célèbre en Egypte, lançait sa carrière à Hollywood.
Omar Sharif avait été découvert par le réalisateur égyptien Youssef Chahine, qui l'avait fait tourner en 1954 dans "Ciel d'enfer", mais il était devenu une véritable vedette internationale après "Lawrence d'Arabie" (1962), qui lui valut le Golden Globe du Meilleur second rôle.
La maladie avait contraint M. Sharif à s'éloigner des plateaux en 2012, après une dernière apparition dans "Rock The Casbah", de Laïla Marrakchi, clôturant une carrière riche de plus de 70 films.
"Il était beau, sophistiqué et charmant. C'était un fier égyptien () J'ai de la chance d'avoir eu l'opportunité de travailler avec Omar", avait indiqué vendredi sur sa page Facebook Barbara Streisand, qui a partagé l'affiche avec l'acteur en 1968 dans "Funny Girl" de William Wyler.
"La perte de mon premier compagnon de travail me touche énormément et ravive les émotions vécues lors de notre rencontre", réagissait de son côté Claudia Cardinale, en référence au film "Goha" de Jacques Baratier en 1958.
On ignorait dimanche matin qui avait prévu de faire le déplacement pour assister aux funérailles.
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