Le missile de l'île de Man, alias Mark Cavendish, a touché juste pour la 26e fois dans le Tour de France, vendredi, à Fougères, où il a enlevé au sprint la 7e étape d'une course commandée par un autre Britannique, Chris Froome.
Cavendish, le sprinteur le plus titré de l'histoire du Tour, a mis fin à une attente de deux années en s'imposant devant l'Allemand Andre Greipel, vainqueur à deux reprises depuis le départ.
"Cela faisait longtemps", a reconnu le Britannique de 30 ans, qui a exulté en franchissant la ligne. Longtemps ? depuis son succès de Saint-Amand-Montrond exactement, le 12 juillet 2013, puisque "Cav" avait dû abandonner sur chute l'an passé dès la première étape.
Dans l'explication qui a réuni les plus grands spécialistes actuels, hormis le Français Nacer Bouhanni (abandon) et l'Australien Michael Matthews (blessé), Cavendish a su attendre cette fois pour gagner sans discussion.
Le Slovaque Peter Sagan a pris la troisième place devant l'Allemand John Degenkolb, le Norvégien Alexander Kristoff et le Français Arnaud Démare.
"Sagan est arrivé à côté de moi, on a frotté un peu mais il sait faire. Il fallait prendre l'intérieur de la dernière courbe (à 100 mètres de l'arrivée, ndlr) mais Greipel est un gentleman, il a sprinté droit, il n'a pas fermé la porte et j'ai pu passer", a expliqué le vainqueur du jour.
- Pas de maillot jaune -
Fou de joie, Cavendish a embrassé femme et enfant avant la cérémonie protocolaire. Le Britannique, qui a signé la troisième victoire en quatre jours pour l'équipe Etixx, l'a dédiée à son malheureux coéquipier, Tony Martin, contraint à l'abandon après sa chute du Havre vingt-quatre heures plus tôt.
L'Allemand a quitté le Tour pour être opéré dès vendredi matin à Hambourg d'une fracture ouverte à la clavicule gauche. Le maillot jaune, par conséquent, n'a pas été porté dans cette étape, une situation rare dans le Tour sans être inédite.
Avant le départ donné à Livarot, Froome a fait savoir qu'il ne voulait pas porter le maillot jaune durant la journée, "par respect" pour Tony (Martin).
"Ce n'est pas une bonne façon de récupérer le maillot jaune de profiter des ennuis des autres. Tony a terminé l'étape. En tant que deuxième du classement général, je n'ai donc pas à le porter", a estimé le Britannique qui l'a endossé seulement à l'issue de l'arrivée à Fougères.
Le leader de la Sky a ajouté que ce n'était pas pour refuser le poids de la course: "Dans ce type d'étapes, la pression est sur les sprinteurs, c'est à leurs équipes de contrôler la course."
- Cavendish imperméable au doute -
Le scénario de cette étape de 190,5 kilomètres qui traversait la Normandie par une chaleur estivale lui a donné raison. Cinq coureurs (Teklehaimanot, Durasek, Maté, Delaplace, B. Feillu) ont ouvert la course dès le 1er kilomètre. Mais l'échappée a été muselée à distance par le peloton qui lui a laissé un avantage inférieur à quatre minutes.
L'écart a été réduit ensuite sous l'impulsion de deux coureurs seulement, le Polonais Michal Golas travaillant pour le compte de Cavendish, le Belge Thomas De Gendt pour celui de Greipel. La jonction a été opérée à 11 kilomètres de l'arrivée. Bien avant le sprint de "Cav", vainqueur pour la 14e fois de la saison.
"L'équipe a très bien travaillé", s'est félicité Cavendish qui a nié avoir été atteint par le doute malgré l'échec essuyé dans la deuxième étape en Zélande. Son "lanceur" australien Mark Renhsaw s'était écarté à distance de la ligne et l'avait contraint à un sprint très long.
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