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Athènes (AFP). L'offre d'Athènes pour rester dans l'euro, base d'un week-end déterminant

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Athènes (AFP). L'offre d'Athènes pour rester dans l'euro, base d'un week-end déterminant
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras applaudi le 10 juillet 2015 au Parlement à Athènes - AFP
La nouvelle proposition soumise par le gouvernement grec à ses créanciers, examinée dès vendredi par le parlement, a fait renaître l'espoir qu'un accord puisse être conclu in extremis pour permettre le maintien du pays dans la zone euro. Cette proposition sera examinée samedi par les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe), dont le président Jeroen Dijsselbloem estime qu'une "décision majeure" devrait être prise à cette occasion. A première vue, ces propositions, publiées par Athènes dans la nuit de jeudi à vendredi, sont désormais très proches du dernier texte des créanciers, le 26 juin, sur la plupart des sujets qui fâchent : retraites, TVA, privatisations, taxe sur les sociétés. Des échos optimistes, bien que prudents, sont venus de plusieurs capitales européennes, comme Paris, Vienne, Rome. Berlin attend de voir. Les marchés financiers ont réagi positivement à ces nouveaux développements avec un raffermissement de l'euro, une hausse des bourses européennes et une nette détente des taux d'emprunt des pays du Sud de l'Europe, la Grèce en tête. A la tête du camp des conciliants, le président français François Hollande a jugé les dernières propositions d'Athènes "sérieuses" et "crédibles", ajoutant toutefois que "rien n'est encore fait". De nombreuses rumeurs font état d'un soutien actif de la France, très engagée en faveur d'un compromis, dans la préparation des mesures. - 'On continue ou on chute ensemble' - Le gouvernement allemand a montré qu'il ne voulait pas être bousculé, indiquant "ne pas pouvoir juger du contenu" des propositions à ce stade, et "attendre que les institutions (BCE, UE, FMI) communiquent leur avis", avant l'Eurogroupe. Cet avis se faisait toujours attendre, vendredi vers 14h00 GMT. Peter Kazimir, le ministre des Finances de la Slovaquie, autre pays très dur vis-à-vis de la Grèce, a quant à lui concédé "un progrès". Athènes doit obtenir à la fois le feu vert des créanciers, des Grecs qui ont rejeté dimanche dernier à 61% lors d'un référendum une potion d'austérité similaire à celle offerte aujourd'hui par le gouvernement, et de l'aile gauche de Syriza, le propre parti du Premier ministre Alexis Tsipras. Cinq membres de la plateforme de gauche du parti, dont trois députés, ont d'ores et déjà estimé vendredi que le gouvernement ne devait pas céder au "chantage" des créanciers, et tout simplement cesser de rembourser la dette. Mais M. Tsipras pourrait aussi compter sur l'appui des grands partis d'opposition, qu'il a abondamment consultés cette semaine. Signe de sa volonté d'aller vite, il demande dès vendredi l'avis du parlement grec sur les propositions du gouvernement. Les députés ont commencé à débattre en commission à partir de 15h00 (12h00 GMT) avant un vote en séance plénière, sans doute dans la nuit. Dans le document de 13 pages expédié in extremis jeudi soir à Bruxelles, et intitulé "Actions prioritaires et engagements", le gouvernement s'engage à adopter la quasi-totalité des mesures réclamées par les créanciers. Aux premières heures de la matinée, M. Tsipras avait fait la leçon à son propre groupe parlementaire réuni à huis clos. "Ou on continue ensemble, ou on chute ensemble", aurait-il averti, arguant qu'au-delà des mesures d'austérité qu'ils n'aiment pas, les Grecs voulaient, pour les trois quarts, rester dans l'euro. "Il y avait beaucoup de oui dans le non et beaucoup de non dans le oui", expliquait, philosophe et résigné, Grigoris Manthoulis, un commerçant dont l'activité est au ralenti depuis la fermeture des banques et l'instauration d'un contrôle des capitaux, le 29 juin. Une mesure prévue pour durer jusqu'à lundi mais dont le vice-ministre des Finances Dimitris Mardas a laissé entendre vendredi qu'elle pourrait encore se prolonger, avec des aménagements. Après avoir été étudiées par les institutions, puis l'Eurogroupe, les propositions grecques seront soumises dimanche à un sommet extraordinaire des 28 pays de l'Union européenne à Bruxelles.

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