Nikola Karabatic a été reconnu coupable d'escroquerie et condamné à 10.000 euros d'amende par le tribunal de Montpellier, où il était jugé pour escroquerie dans l'affaire des paris suspects liés au match présumé truqué de mai 2012 entre Cesson et Montpellier.
Trois mois de prison avec sursis et une amende de 30.000 euros avaient été requis contre l'ancien joueur du FC Barcelone, qui a toujours nié avoir parié.
Aucune peine de prison n'a été prononcée contre les 16 mis en examen -- dont 8 joueurs -- qui ont tous été reconnus coupable d?escroquerie ou de complicité d'escroquerie.
Les avocats de Nikola Karabatic, comme la quasi-totalité des avocats, ont annoncé leur intention d'interjeter appel.
"Les éléments de la procédure démontrent que Nikola Karabatic était en relation avec les autres membres de l'équipe contrairement à ce qu'il soutient () Et que s'il n'a pas joué, il a participé au jeu introduit par sa compagne", écrit le tribunal dans son jugement.
Des amendes de 1.500 à 30.000 euros ont été prononcées contre les prévenus. Ainsi Mladen Bojinovic s'est vu infliger la somme la plus forte soit 30.000 euros alors que Luka Karabatic a été condamné à 15.000 euros d'amende, Primoz Prost, Samuel Honrubia, Issam Tej et Dragan Gagic à 10.000 euros et enfin Mickaël Robin à 5.000 euros.
Lors du procès en juin, le procureur de la République, Patrick Desjardins, avait dénoncé une "tricherie en équipe" et requis des peines des peines de prison 3 mois à 6 mois ainsi que des amendes entre 7.500 et 80.000 euros d'amende.
Au final, la cour a seulement été plus sévère pour Géraldine Pillet et Jennifer Priez, les compagnes de Nikola et Luka Karabatic, dont l?attitude désinvolte voire insolente à la barre avait été critiquée.
Le procureur avait demandé 7.500 euros d'amende contre les deux filles mais le tribunal leur a infligé la somme de 10.000 euros.
Les paris sur le score en faveur de Cesson à la mi-temps de ce match le 12 mai 2012 devait rapporter quelque 300.000 euros de gains, au détriment de la Française des jeux (FDJ).
Dans son jugement, le tribunal a accepté la constitution de partie civile de la FDJ qui a obtenu le remboursement des gains récupérés par les parieurs, soit un peu moins de 200.000 euros.
En revanche, la constitution de partie civile du club qui avait réclamé plus de 1,2 millions d'euros a été déclarée irrecevable.
"L'anormalité manifeste des paris engagés par les joueurs (), leur synchronisation () sont autant d'éléments concordants qui ne permettent pas d'envisager au delà du doute raisonnable, que les prévenus aient pu engager les paris litigieux sans se concerter ()", a noté le tribunal.
"Il n'est pas raisonnablement soutenable" que les joueurs, des "professionnels du plus haut niveau" aient "pu donner le maximum de leurs capacités physique et sportives" sachant qu'il y a des sommes importantes jouées sur leur propre défaite, a ajouté le tribunal, relevant que c'est "précisément un défaut d'engagement global de l'équipe qui est mis en avant par l'enquête et les débats".
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