Les Européens et le FMI analysaient vendredi au plus haut niveau les nouvelles propositions du gouvernement grec en vue d'une nouvelle aide financière, avant de les transmettre aux ministres des Finances de la zone euro qui se réunira samedi pour décider si ce texte peut constituer une base de négociations.
Les présidents de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, de la Banque centrale européenne Mario Draghi et de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, ainsi que la patronne du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, devaient se concerter lors d'une réunion par téléphone prévue à 11H00 GMT.
Cette réunion a été convoquée "pour discuter des propositions parce que nous devons livrer une analyse conjointe à l'Eurogroupe", la réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue samedi à Bruxelles, a expliqué une source européenne.
L'analyse du document grec par les trois institutions (Commission européenne, BCE et FMI) sera transmise aux ministres de Finances vendredi "avant la fin de la journée", a précisé un porte-parole de la Commission européenne.
Selon une source proche des négociations, les propositions du gouvernement d'Alexis Tsipras donnent "une marge de manoeuvre pour négocier et éviter un +Grexit+", une sortie de la Grèce de la zone euro.
Ces propositions de réformes économiques et sociales, préalable indispensable aux yeux des créanciers (Union européenne et FMI) au démarrage de négociations sur un nouveau paquet d'aide qui permettrait à la Grèce d'éviter une banqueroute et la sortie de la zone euro, ont été envoyées mercredi soir par Athènes.
Elles étaient étudiées vendredi matin par les directeurs du Trésor des 19 pays ayant la monnaie unique. Leur évaluation, ainsi que celle que feront la BCE et le FMI, sera cruciale pour la décision que prendront les ministres des Finances samedi.
Dans un document de 13 pages intitulé "Actions prioritaires et engagements", le gouvernement grec de gauche radicale s'engage à adopter une grande partie des mesures proposées par les créanciers le 26 juin, et rejetées par les Grecs lors d'un référendum le 5 juillet.
Parmi les mesures proposées, figurent une hausse de la TVA, des suppressions d'avantages fiscaux pour les îles les plus riches et touristiques, et un relèvement de l'âge de la retraite.
Si le programme grec donne satisfaction aux créanciers, il sera présenté dimanche aux chefs d'Etat et de gouvernement des 28 pays de l'Union européenne lors d'un sommet extraordinaire à Bruxelles, qui pourra officiellement donner le coup d'envoi des négociations sur un nouveau programme d'aide à la Grèce, le troisième depuis 2010.
Dans le cas contraire, cette réunion pourrait se transformer en sommet de crise, amorçant une sortie de la Grèce de la monnaie unique.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.