Les résultats du bac ont commencé à tomber mardi matin, après une nuit d'angoisse pour la plupart des quelque 685.000 candidats, déclenchant explosions du joie, larmes amères et messages de triomphe sur les réseaux sociaux.
Une heure ou deux après la publication des résultats --qui s'échelonne tout au long de la journée en fonction des académies--, le mot-dièse #j'aimonbac a fait son apparition sur Twitter. Suivi peu après, mais bien moins fréquemment, de #j'aipasmonbac, lancé "pour que personne ne se sente à l'écart", glisse @ViedeBelette.
Certains plastronnent avec une mention, d'autres expriment juste un immense soulagement. Et pensent à leur famille, maman surtout. "Voir la fierté de ma mère dans ses yeux, y'a pas plus beau", s'exclame @marieegdn.
Si les messages déferlent sur le réseau social, où les lycéens ont déversé leurs impressions après chaque épreuve du bac depuis mi-juin, beaucoup se félicitent ou se consolent devant les grilles des lycées, comme le veut la tradition de cet examen créé en 1808.
Devant le lycée professionnel Jean-Moulin de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), les grilles s'ouvrent et une centaine d'élèves se précipitent vers les listes affichées, dans un désordre mêlant angoisse et excitation: "Je l'ai eu! Moi je rentre chez moi!", hurle en sautillant un jeune homme, casque audio autour du cou, casquette à l'envers.
D'autres crient, courent mains sur la tête et sourire jusqu'aux oreilles. Puis les cris s'estompent, beaucoup sortent leur téléphone portable. SMS pour la plupart. L'une appelle sa mère --"avec mention !"-- l'autre une amie --"la vie de ma mère, je l'ai eu!". Dans un coin, un jeune homme en survêtement est l'un des rares déçus. "9,13 Le rattrapage", bafouille-t-il devant un ami, avant de tourner les talons.
A Montpellier, le lycée Joffre frôle chaque année les 100% de réussite. Quelques pleurs cependant si la mention escomptée n'est pas au rendez-vous. Amélie a décroché son bac scientifique. Mais sans mention. "Je me sens nulle", souffle-t-elle. "Sophia non plus n'a pas la mention, non mais Sophia! Pas de mention!", ajoute-t-elle incrédule.
- "Théo qui? Théo Rattrapage" -
Devant le lycée Saint-Just à Lyon, beaucoup se serrent dans les bras, quelques-uns essuient discrètement des larmes.
"On vit cette émotion avec eux. On observe ceux qui pleurent, ça nous donne un pronostic du taux de réussite et du taux d'échec. Aujourd'hui, c'est pas si mal parce qu'il y a aussi des jeunes qui pleurent de joie", dit la proviseur, Hélène Vaissière. "Ah, j'aime mes élèves!", répète-t-elle.
"Le bac, c'est un premier rite de passage dans le monde adulte. Dans les familles, on continue de sabrer le champagne", relève son adjointe, Claudine Tirand.
Aux recalés, on conseille le plus souvent de redoubler. Mais il existe aussi des formations accessibles sans le bac: certains BTS privés, les capacités de droit ou de gestion, des écoles dans le secteur sanitaire et social
Les candidats dont la moyenne est égale ou supérieure à 8 mais inférieure à 10 passent les oraux de rattrapage, jusqu'à vendredi. Une blague potache se taillait d'ailleurs un franc succès sur Twitter: "Toc toc toc. C'est qui? Théo. Théo qui? Théo Rattrapage".
Le taux de réussite quasi-définitif de la session 2015 sera connu samedi. Une session de remplacement est organisée en septembre pour ceux qui n'ont pas pu passer les épreuves en juin.
Cette année, 684.734 candidats étaient inscrits à l'examen. En 2014, le taux de réussite au bac a atteint 88% toutes voies confondues: 91% pour le bac général, 90,7% pour le bac technologique et 82,2% pour le bac professionnel. La proportion de bacheliers dans une génération est montée à 77,4%.
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