Les premiers résultats du bac commençaient à tomber mardi matin, après une nuit d'angoisse pour la plupart des quelque 685.000 candidats, déclenchant explosions du joie ou larmes amères.
"LES GAAARS J'AI LE BAAAAC!", a tweeté quelques minutes après 08H00 @Ma_naah, une des premières à laisser exploser sa joie sur le réseau social, où les candidats ont déversé leurs impressions tout au long des épreuves depuis la mi-juin.
Beaucoup ont choisi de se rendre dans leur centre d'examen où les listes sont affichées, mais parfois avec un peu de retard par rapport à la publication sur internet.
Avant même l'ouverture des portes du lycée Thiers, dans le centre de Marseille, une vingtaine de futurs ex-lycéens, certains accompagnés de leur père ou leur mère, attendent les résultats.
Carla est plutôt confiante: "Ca va, ça devrait aller", souffle la jeune fille en short en jean. "Je lui fais confiance, elle me dit qu'elle a bien travaillé", sourit son père Gérard. Père et fille voient leurs prévisions confirmées: baccalauréat obtenu, mention bien.
A Lyon, la foule se presse devant les panneaux du lycée Saint-Just. Beaucoup de jeunes se serrent dans les bras, quelques-uns essuient discrètement des larmes. "Ah que c'est stressant!", soupire Véronique, dont la fille est au rattrapage.
"On vit cette émotion avec eux. On observe ceux qui pleurent, ça nous donne un pronostic du taux de réussite et du taux d'échec. Aujourd'hui, c'est pas si mal parce qu'il y a aussi des jeunes qui pleurent de joie", dit la proviseur, Hélène Vaissière. "Ah, j'aime mes élèves!", répéte-t-elle.
"Le bac, c'est un premier rite de passage dans le monde adulte. Avant il y avait la communion et le service militaire, maintenant c'est le bac. Dans les familles, on continue de sabrer le champagne", relève son adjointe, Claudine Tirand.
- "Même mon stress, il est stressé" -
Dès potron minet, les candidats évoquaient leur angoisse sur les réseaux sociaux: "Même mon stress, il est stressé", disait @AdjaDavid1. "Ce moment bizarre avant la révélation du #Bac2015, c'est unique", soupirait @MaelGuillerey.
Pour "les jeunes de milieux favorisés dans les bonnes sections, qui travaillent bien, le problème d'avoir le bac ne se pose pas. L'enjeu, c'est d'avoir telle ou telle mention", souligne la sociologue Marie Duru-Bellat.
Les 10% des meilleurs bacheliers par filière de chaque lycée pourront bénéficier d'un droit d'accès aux formations sélectives de l'enseignement supérieur public, un dispositif lancé discrètement en 2014, dont le ministère de l'Education espère qu'il prendra de l'ampleur cette année.
Aux recalés, on conseille le plus souvent de redoubler. Mais il existe aussi des formations accessibles sans le bac: certains BTS privés, les capacités de droit ou de gestion, des écoles dans le secteur sanitaire et social
Les candidats dont la moyenne est égale ou supérieure à 8 mais inférieure à 10 passent les oraux de rattrappage, jusqu'à vendredi, supérieure ou égale à 8 mais inférieure à 10, ils peuvent encore décrocher leur diplôme lors des oraux de rattrapage qui se dérouleront jusqu'à vendredi.
Une blague potache se taillait d'ailleurs un franc succès sur Twitter: "Toc toc toc. C'est qui? Théo. Théo qui? Théo Rattrapage".
Le taux de réussite quasi-définitif de la session 2015 sera connu samedi. Une session de remplacement est organisée en septembre pour ceux qui n'ont pas pu passer les épreuves en juin.
Cette année, 684.734 candidats étaient inscrits à l'examen. En 2014, le taux de réussite au bac a atteint 88% toutes voies confondues: 91% pour le bac général, 90,7% pour le bac technologique et 82,2% pour le bac professionnel. La proportion de bacheliers dans une génération est montée à 77,4%.
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