"Ma volonté, mon souhait, est d'éviter un Grexit" et "il est temps de se retrouver à la table des négociations" pour "trouver une solution", a affirmé mardi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à quelques heures d'un sommet de la zone euro consacré aux conséquences du référendum en Grèce.
Il s'exprimait devant le Parlement européen à Strasbourg au surlendemain du non massif exprimé par le peuple grec aux propositions des créanciers de la Grèce (UE, BCE, FMI) pour renflouer le pays.
"Ma volonté, mon souhait, est d'éviter un Grexit (une sortie de la Grèce de la zone euro, NDLR), je suis contre un Grexit", a déclaré M. Juncker lors de sa première prise de parole publique depuis le référendum. "Il y en a dans l'Union européenne qui, ouvertement ou sans le dire, souhaitent que la Grèce quitte la zone euro, les réponses les plus simples sont souvent les mauvaises", a-t-il enchaîné.
Pour le président de l'exécutif européen, "l'Europe est un combat permanent pour trouver des compromis" et la Commission "fera tout pour que les négociations reprennent, il est temps de se retrouver à la table des négociations". "Je veux que nous nous rassemblions pour trouver une solution", a-t-il insisté, même si "cette solution, on ne la trouvera pas aujourd'hui".
"Nous allons paver la voie à la recherche d'une solution", a-t-il ajouté. Il a assuré qu'à l'occasion du sommet convoqué mardi à 16H00 GMT à Bruxelles il exigerait du Premier ministre grec Alexis Tsipras "une explication" sur le pourquoi de l'organisation du référendum du 5 juillet.
Car, a-t-il fait valoir, la question sur laquelle les Grecs étaient invités à s'exprimer "n'exist(ait) plus depuis longtemps". Les propositions des créanciers soumises au vote étaient "dépassées", a-t-il dit. Elles dataient de plus de huit jours et concernaient un plan d'aide qui a expiré la semaine dernière.
L'annonce de l'organisation d'un référendum, faite par M. Tsipras dans la nuit du 26 au 27 juin, avait pris de court les Européens, à la veille d'une réunion de l'Eurogroupe où ils étaient censés continuer de négocier avec la Grèce pour éviter le défaut de paiement qui se profilait et a finalement été constaté le 30 juin sur une échéance de remboursement due au FMI.
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