François Hollande et Angela Merkel ont appelé à l'unisson lundi à Paris le Premier ministre grec Alexis Tsipras à faire d'urgence des propositions "précises" et "sérieuses" pour la reprise des négociations avec Athènes, après le "non" massif des Grecs aux exigences des créanciers.
Le couple franco-allemand a ainsi affiché son unité face à Athènes mais, dans un partage des rôles, le président de la République a insisté sur "la solidarité" nécessaire en Europe pour trouver une issue à la crise tandis que la chancelière allemande a souligné la nécessité de tenir compte de "la réaction des dix-huit autres pays" de la zone euro, car "ça aussi, c'est la démocratie", dans une allusion au référendum grec.
"La porte est ouverte aux discussions et il revient maintenant au gouvernement d'Alexis Tsipras de faire des propositions sérieuses crédibles", a jugé le président lors de cette déclaration conjointe très attendue à la veille d'un sommet de la zone euro à Bruxelles.
"J'insiste sur le fait qu'il n'y a plus beaucoup de temps et qu'il y a urgence, urgence pour la Grèce, urgence pour l'Europe", a-t-il pressé affirmant aussi avoir "entendu le message de tous les partis politiques grecque", qui ont "réaffirmé ensemble leur volonté que leur pays reste dans la zone euro"
- "Responsabilité et solidarité" -
"Dans cette Europe, il y a place pour la solidarité. Elle est partout en Europe et elle doit l'être encore davantage. Mais il y a aussi la responsabilité. C'est cet équilibre entre responsabilité et solidarité qui doit être notre ligne de conduite pour les jours qui viennent", a ajouté M. Hollande.
Mme Merkel a également appelé M. Tsipras à faires des propositions "tout à fait précises". "La porte reste ouverte aux discussions" mais "les conditions préalables pour entrer dans de nouvelles négociations sur un programe concret de mécanisme européen de stabilité ne sont pas encore réunies", a-t-elle dit, en soulignant au passage que l'Europe avait déjà "fait preuve de beaucoup de solidarité avec la Grèce" et mis sur la table des propositions "très généreuses".
"Il est urgent d?avoir ce type de propositions pour que nous puissions trouver une sortie de la situation telle qu?elle se présente aujourd?hui", a-t-elle insisté.
Selon Mme Merkel, il faut également compter sur "la réaction des dix-huit autres pays" de la zone euro, après le non grec dimanche au plan d'aide européen, car "ça aussi, c'est la démocratie".
"Nous avons une souveraineté partagée. Nous sommes (19) à avoir la même monnaie. Donc, tout le monde doit être responsable et faire preuve de solidarité", a-t-elle dit.
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