Les marchés asiatiques ont cédé du terrain lundi, l'euro limitant cependant ses pertes, sous l'effet du non grec au référendum sur les exigences des créanciers d'Athènes qui fait craindre une sortie du pays de la zone euro.
Tokyo a terminé en recul de 2,08%, Sydney a clôturé en repli de 1,14%, Séoul de 2,40% et Wellington de 1,10%. A 06H00 GMT, Hong Kong abandonnait 4,49% après avoir ouvert en hausse de 0,7%.
A la même heure, l'euro valait 1,1088 dollar contre 1,1027 dollars avant l'annonce spectaculaire quelques minutes plus tôt de la démission du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis. La monnaie unique était descendu jusqu'à 1,0963 dollar juste après l'annonce des résultats du scrutin.
Les Bourses européennes avaient opté pour la prudence vendredi, terminant en baisse, avant le référendum auquel les Grecs ont dit clairement "non" par 61,31%, un rejet massif qui plonge la Grèce mais aussi la zone euro dans une zone grise.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande ont émis une première réaction prudente, se disant "tous deux d'accord sur le fait que le vote des citoyens grecs doit être respecté".
Mais le ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel a réagi de manière virulente, affirmant que de nouvelles négociations avec Athènes paraissaient désormais "difficilement imaginables".
Le ministre slovaque des Finances, Peter Kazimir, a, lui, agité l'épouvantail d'un "Grexit" - une sortie de la Grèce de la zone euro -, désormais "un scénario réaliste" selon lui, dont l'analyste Shinya Harui de Nomura Securities évalue la probabilité à "70-80%".
"Il y a toute une volée de conséquences possibles avec une période prolongée d'incertitude négative pour l'inclination au risque", avertissait Mark Lister chez Craigs Investment Partners Ltd, cité par l'agence Bloomberg.
- Shanghaï rebondit -
Les courtiers devraient rester à l'écart des marchés les plus exposés en particulier en Europe et attendre de connaître la réaction des pays membres de l'eurozone dont les ministres des Finances doivent se réunir mardi avant le sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement des 19 prévu à 18H00 (16H00 GMT) à Bruxelles.
Toshihiko Matsuno, analyste de la maison de courtage SMBC Friend Securities, observait uniquement des mouvements à court terme lundi matin à Tokyo, la plupart des opérateurs souhaitant "voir comment vont réagir les marchés obligataires en Europe".
Les investisseurs attendaient par ailleurs fébrilement l'ouverture des marchés chinois après la débâcle des dernières semaines, sans rapport avec la situation grecque.
La Bourse de Shanghai, qui s'est effondrée de pratiquement 30% ces trois dernières semaines, a ouvert en hausse de presque 8% avant d'effacer tous ses gains et de céder 0,55% dans l'après-midi.
La Bourse de Shenzhen chutait de 4,73% alors qu'elle avait ouvert sur un bond de 6,55%.
La dégringolade est due à l'éclatement d'une bulle locale aux fondements fragiles et dopée à l'endettement. Avant de s'affaisser, la place shanghaïenne s'était envolée de 150% en douze mois et elle paie désormais le prix de ses excès.
Deux mesures annoncées en fin de semaine dernière étaient de nature à rassurer les opérateurs: d'une part la Commission chinoise de régulation des marchés financiers (CSRC) a assuré vendredi qu'elle allait espacer le rythme des cotations à venir et en plafonner les montants. D'autre part les 21 principales sociétés de courtage chinoises ont annoncé qu'elles allaient investir plus de 19 milliards de dollars dans l'achat de titres vedettes des grosses capitalisations.
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