Berlin a vivement réagi dimanche soir à la victoire du "non" au référendum en Grèce, affirmant qu'Athènes avait "coupé les ponts" avec l'Europe, tandis qu'à l'inverse la gauche antilibérale espagnole du parti Podemos saluait une "victoire de la démocratie".
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande, se sont dit "tous deux d'accord sur le fait que le vote des citoyens grecs doit être respecté".
Ils ont demandé la convocation d'un sommet de la zone euro mardi, selon un communiqué de la chancellerie.
Le ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel a toutefois réagi de manière plus dure, affirmant que de nouvelles négociations des Européens avec Athènes paraissaient désormais "difficilement imaginables".
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a "coupé les derniers ponts" entre son pays et l'Europe, a ajouté M. Gabriel, vice-chancelier du gouvernement de Mme Merkel, dans un entretien au quotidien Tagesspiegel à paraître lundi.
Sur un ton plus mesuré, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a déclaré qu'il fallait "accepter" le résultat du référendum grec.
"C'est le résultat d'un référendum auquel le peuple grec a pris part () La balle est dans le camp d'Athènes", a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni a assuré de son côté que les Européens devaient "recommencer à chercher un accord", pour sortir du "labyrinthe grec".
Le ministre autrichien des Finances Hans-Joerg Schelling, a jugé que le résultat du vote était "décevant" mais qu'il devait être "accepté".
Son homologue slovaque Peter Kazimir a quant à lui affirmé que le "non" des Grecs aux propositions des créanciers du pays faisait du Grexit -une sortie de la Grèce de la zone euro- "un scénario réaliste".
A l'inverse, Pablo Iglesias, le chef du parti antilibéral espagnol Podemos, allié du parti grec Syriza du Premier ministre Alexis Tsipras, a estimé que la "démocratie l'a emporté en Grèce". "La joie se respire au siège de Syriza", a déclaré Rafael Mayoral, un autre dirigeant de Podemos, depuis la Grèce.
Le leader de la formation britannique eurosceptique UKIP, Nigel Farage, a quant à lui "salué" le vote grec. "Le projet européen est en train de mourir", a-t-il dit en rendant hommage sur Twitter au "courage du peuple grec face aux pressions économiques et politiques de Bruxelles".
En Irlande un Comité de solidarité avec la Grèce, qui avait organisé des manifestations de soutien à M. Tsipras, a estimé que la victoire du "non" était une "répudiation definitive de l'austérité".
Un vice-ministre russe de l'Economie, Alexeï Likhatchev, a déclaré que la Grèce avait fait un "pas vers la sortie de la zone euro".
Il a toutefois jugé prématuré de dire si la Grèce "irait jusqu'au bout du chemin".
Ces premiers résultats témoignent d"une "forte confiance" du peuple grec envers le gouvernement de M. Tsipras, a estimé pour sa part Konstantin Kossatchev, président du comité pour les Affaires étrangères au Conseil de la Fédération, chambre haute du parlement russe
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.