Le porte-parole du gouvernement grec a assuré dimanche que "les initiatives pour arriver à un accord" avec ses créanciers UE et FMI "allaient s'intensifier à partir de ce soir", à l'issue du référendum qui place le non largement en tête sur plus d'un tiers des résultats connus.
Sur 39,37% des bulletins de vote dépouillés à 21h20 locale (18h15 GMT), le non l'emportait à 61,06% contre 38,94% pour le oui.
Le gouvernement grec semblait tenir la victoire pour acquise et son porte-parole Gabriel Sakellaridis a déclaré sur la chaîne ANT1 que, conformément aux engagements d'Alexis Tsipras, il allait "intensifier ses initiatives" pour parvenir à un accord négocié en vain depuis cinq mois avec les créanciers du pays.
Il a également expliqué que "la Banque de Grèce va envoyer une demande ce soir à la BCE", considérant qu'il y a des arguments solides pour faire remonter (le plafond de) l'ELA", l'aide d'urgence aux banques grecques qui sont fermées depuis une semaine et risquent de manquer rapidement de fonds.
Le résultat final devrait dépasser 61%, a déclaré Michalis Kariotoglou, responsable de la société Singular Logic lors d'une intervention depuis le ministère de l'Intérieur où le comptage des voix est en cours après la fermeture du scrutin à 19h00 locale (16h00 GMT).
Pour sa part, Eucleides Tsakalotos, ministre adjoint aux Affaires internationales et coordinateur des négociations avec les créanciers, a affirmé à la télévision Star qu'Athènes allait retourner à la table des discussions "pour négocier sur les réformes, sur la dette, et sur un plan de croissance pour avoir queqlue chose de viable".
"La partie d'en face sait désormais qu'on ne va pas signer n'importe quel accord () on est prêt dès ce soir à discuter", a lui aussi affirmé le ministre.
Après le scrutin la BCE, qui a maintenu ces derniers jours les banques grecques en coma artificiel, détient plus que jamais la clé de leur survie, de celle de l'économie tout entière et du sort de la Grèce dans le bloc monétaire. Le conseil des gouverneurs se réunira lundi, avait annoncé dès vendredi dans la presse autrichienne le gouverneur de la Banque d'Autriche Ewald Nowotny.
Sans perspective d'accord d'Athènes avec ses créanciers, "la BCE n'a pas de base pour continuer à envoyer des euros à Athènes", relevait Holger Schmieding, économiste de Berenberg.
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