La canicule sévissait à nouveau vendredi pour les premiers grands départs en vacances, avec des températures maximales orientées à la hausse pour cette journée et 51 départements en alerte orange.
Dans l'après-midi, l'air chaud et sec avait gagné la majeure partie du pays, seule la pointe bretonne restant en marge des fortes chaleurs, selon Météo-France. Alors que les maximales n'étaient pas encore atteintes, on relevait déjà dans l'après-midi 37,6° à Clermont-Ferrand, 36,2 à Limoges, 35,9 à Strasbourg.
L'épisode caniculaire qui touche le pays depuis mardi devrait se prolonger jusqu'en fin de semaine, voire en début de semaine prochaine sur une partie de l'est.
Après une nuit encore chaude dans les départements en vigilance orange, les maximales seront cependant samedi "en nette baisse" par l'ouest: 32° attendus sur Paris, 31 sur Bordeaux. Elles resteront élevées dans l'est, en hausse de 1 à 2 degrés par rapport à vendredi.
- Routes et trains sous surveillance -
Cette vague de chaleur est malvenue pour les nuées de vacanciers qui doivent prendre la route pour les premiers grands départs de l'été.
Pour autant vendredi, classé rouge par Bison Futé en Ile-de-France et autour de Lyon, la circulation en fin d'après-midi était dense mais moins qu'au premier vendredi de départs en vacances l'an dernier, selon le Centre national d'information routière (Cnir): 325 km de bouchons, 500 l'an dernier à la même heure.
Les autorités préconisaient également de limiter les déplacements en raison de la pollution à l'ozone dans la vallée du Rhône ainsi qu'à Paris où elle devrait se prolonger samedi, également classé "rouge" pour le trafic.
La SNCF n'écartait pas des retards dus aux mesures de sécurité imposées par les températures, mais aucune difficulté majeure n'était signalée vendredi.
Il faut "un peu limiter la vitesse de temps en temps pour des raisons de sécurité. Ca peut occasionner des retards. Pour l'instant il n'y en a pas", a dit Rachel Picard, directrice générale Voyages SNCF.
Gare de Lyon à Paris, Lucien, 85 ans, avait en tout cas pris "un peu plus d'eau que d'habitude" et Gisèle, 73 ans, un "pulvérisateur pour le visage, au cas où le train s'arrête".
Vendredi, le député communiste du Nord Jean-Jacques Candelier a prôné la mise en place d'"un droit de retrait" au travail en cas de température supérieure à 35°C.
A l'usine PSA de Sochaux, la CGT a engagé une procédure de "danger grave et imminent". "C'est l'horreur: il n'y a pas de clim, pas de fenêtres, que des verrières non teintées", a expliqué la déléguée Elisabeth Colino.
Le syndicat de police Unité SGP/FO a lui demandé des pauses suffisantes pour les policiers: "c'est "important pour nos collègues engagés sur Vigipirate" avec un "armement parfois lourd", explique Nicolas Compte.
- Appels à la prudence -
Sur le front sanitaire, aucun problème majeur n'a été relevé, mais les pouvoirs publics appellent à la prudence car "plus le temps passe, plus les risques (pour la santé) apparaissent", a souligné la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Depuis vendredi, un spot télévisé et radiophonique rappelle "les bons gestes" "pour éviter le coup de chaleur": manger, éviter les efforts physiques, boire beaucoup d'eau, pas d'alcool, fermer les volets en journée, prendre des nouvelles des proches
Les pompiers font plus de sorties mais les services d'urgence ne sont pas beaucoup plus sollicités, a souligné Mme Touraine.
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